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Le CorsicaBlog
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24 février 2008

U Spuntinu

S'il est un moment privilégié dans une journée de randonnée, après une partie de chasse ou de pêche, ou tout simplement entre amis.....c'est le Spuntinu !

C'est à dire ce moment sympathique et convivial où chacun, regroupé sur un muret en guise de table de fortune ou au bord d'une fontaine, va ouvir son couteau pour tailler le pain avant d'ouvrir ses paniers et trancher dans la charcuterie du pays.

Eh oui !! U Spuntinu c'est le pique nique, le casse croûte, l'en-cas, où les senteurs se mélangent avec enchantement autour des fromages et des Lonzu, Coppa, Figatelli et prizuttu...

Alors asseyez vous avec moi, prenez votre serviette, ouvrez votre couteau....et servez vous !

Figatellu

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Coppa

Lonzu

pancetta

prizuttu

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fromage

....Allez !.....maintenant ....une bonne sieste hein ? ....A dopu ! A prestu !

sieste

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9 décembre 2007

Sacs biodégradables

La protection de l'environnement est un souci de tous les jours. Elle prend désormais l'ampleur d'une éducation internationale pour faire donner conscience à tous que notre bonne vieille Terre ne pourra bientôt plus supporter nos poubelles et déchets.
L'effort s'est axé principalement sur la protection des mers et océans pour la sauvegarde de sa faune et sa flore.
La Méditerranée fait partie de ses enjeux écologiques là, visés par l'urgence d'une action conjointe pour tous les pays qui ouvrent leurs côtes sur elle.
La Corse joue pleinement son rôle dans cet élan de protection de la nature pour préserver l'état naturel de ses rivages et participer, elle aussi, à la protection de la mer Méditerranée.
Des efforts importants ont été pratiqués avec le concours des grands groupes commerciaux et industriels iliens.
Ce geste se voit pour le quotidien, aux abords des grandes surfaces de distribution alimentaire avec la disparition des poches d'emballage en plastique et leur remplacement par des sacs en papier biodégradables.
Ainsi est venu le temps nouveau de voir sur nos plages, ces sacs d'une autre génération, contenant nos serviettes ou nos ravitaillements et venant rappeler, par leur message imprimé, que chacun d'entre nous doit être vigilant à tous les instants pour oeuvrer vers la mission incontournable de laisser à nos successeurs, une terre la plus intacte possible.

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15 octobre 2008

Tour de Corse avec le Moto Club Cuersois (Var)

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Nous allons suivre ce groupe d'amis partis de Cuers dans le Var et qui va embarquer pour la Corse depuis le port de Toulon

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Le voyage se passe agréablement et la Corse s'ouvre à nos amis avec sa belle ville d'Ajaccio. Aussitôt, tout le monde en selle et direction, les Iles Sanguinaires...

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Le voyage découverte commence réellement maintenant en prenant la direction de Propriano par le golfe de Valinco

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Puis direction plein sud avec Sartène, le Lion de Roccapina et Bonifacio...

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L'étape suivante prend le cap vers l'intérieur à partir de Porto Vecchio pour atteindre le splendide Col de Bavella avec ses aiguilles renommées

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Une grande diagonale par le col de Vergio pour rejoindre les Calanches de Piana et Porto

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Après une remontée de la côte ouest, arrivée en Balagne avec la découverte de Calvi,

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...puis l'Ile Rousse..

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Passage par Belgodère....

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......puis un petit tour dans la neige des stations de ski....

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...avant de traverser le Désert des Agriates, plonger sur St Florent et se hasarder dans le Cap Corse avant de remonter le Col de Teghime...

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Enfin....direction finale Bastia pour le Salon de la Moto du mois d'avril et.....l'embarquement pour le retour

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Quelle belle chevauchée fantastique !!!

29 novembre 2008

Vieille citadelle toujours fidèle après tant d'années

Toujours là, bien plantée, fidèle à son passé, balafrée par les attaques subies, usée par le vent et les embruns....mais toujours forte et droite pour protéger sa ville.
Parfois nos regards l'oublient, parce que gravée à notre décor quotidien...Alors, prenons le temps d'un petit coup d'oeil complice à ses pierres juste pour lui dire que c'est faux: on ne l'oublie pas notre citadelle !!...la preuve...

*

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5 juin 2016

Nouveau record de la traversée de la Corse par le GR 20


François D'Haene le nouveau recordman 2016 en 31heures et 6 minutes


François D'Haene nouveau recordman de la traversée du GR 20 !

Les 3 et 4 juin 2016 François D'Haene, après avoir déjà écrit quelques-unes des plus belles pages de l'histoire de l'ultra trail, a signé un exploit sportif majeur en devenant le nouveau recordman de la traversée du GR20 en
31 heures 6 minutes.

Ce sentier montagneux long d'environ 180 km et d’un dénivelé positif de 14 000 m traverse la Corse entre Calenzana et Conca.
A l'arrivée le Corse Guillaume Peretti, détenteur de l'ancien record en 32 heures, a été un des premiers à le féliciter.

Deux fois retardée de 24 heures à cause des conditions météorologiques, la traversée du GR20 de François D'Haene a été accompagnée vendredi par du brouillard et des pluies intermittentes, rendant les dalles rocheuses et le terrain glissants.
"Du coup précise, François D'Haene ma priorité n'a pas été mes temps de passage mais de me fier à mes sensations, de bien gérer les difficultés et dans garder sous les pieds. Je n'étais pas certain d'améliorer le record mais je pensais que c'était jouable."


L'élément déterminant pour François D'Haene, team Salomon, a été de réussir à arriver avant la nuit à la route nationale qui sépare les parties nord et Sud du GR20.
"En prime, ma famille et une partie de mon équipe m'attendaient pour m'encourager et la météo s'est améliorée. J'ai commencé à croire vraiment au record."

La suite jusqu'à l'arrivée s'est bien passée malgré une légitime fatigue grandissante. Dès l'avoir franchie, François D'Haene s'est adressé à ses équipiers pour les remercier de l'avoir soutenu dans cette aventure sportive partagée.

"Ce record est aussi le leur. Avoir traversé la Corse en une fois en m'adaptant aux éléments est un grand moment de ma vie sportive. Le GR20 ajoute à ses magnifiques montagnes et sa technicité beaucoup d'authenticité. Je comprends encore davantage l'importance qu'il représente pour les Corses. Je retiens parmi mes images fortes le lever du soleil  samedi sur le Monte Incudine."

François D'Haene va prolonger en famille et à un rythme plus tranquille sa rencontre avec la Corse et les Corses avant de retrouver ses vignes dans le Beaujolais.

Facebook : https://www.facebook.com/francois.dhaene/

Crédit photos Damien Rosso www.droz-photo.com
 


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24 février 2009

A Pulenda

A Pulenda ou la polenta de farine de châtaignes au coeur de la Castagniccia en Corse. Une recette, vieille comme son île et qui se transmet de génération en génération. D'autres diront "le pain du pauvre" ou "le pain corse". Il est vrai qu'il a longtemps eu ce rôle pour les familles montagnardes de Castagniccia, mais pas seulement. La farine de châtaigne, cuisinée sous toutes ses formes, remplissait son devoir nourrisseur, du plat de consistance jusqu'au dessert et à chaque fois c'était un rituel autour du fucone, comme une fête pour ces longues veillées d'hiver enneigé.

La recette de la Pulenda

Il faut d'abord compter 1 kg de farine de châtaigne pour 2 l d'eau avec 3 pincées de sel.
Vous devez prendre une "paghjola" (un chaudron) pour verser les 2 litres d'eau et les pincées de sel.Vous mettez le tout sur le feu pour porter à ébullition.
Quand l'eau bout, versez-y, en pluie, la farine que vous aurez préalablement tamisée. Munissez vous alors du "pulendaghju", un bâton de bois de châtaignier d'un mètre environ, pour tourner la pâte énergiquement en retirant de temps en temps la paghjola du feu.

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Délayez et remuez l'ensemble en tournant sans cesse le pulendaghju pour éviter la formation de grumeaux. Maintenez alors la préparation à feu doux.Faites vous aider de deux bras forts et puissants pour tenir bloquée la paghjola qui aura tendance à vouloir suivre le mouvement.

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La pulenda sera prête et considérée cuite quand la pâte fera une boule autour du pulendaghju et se décollera de la paghjola. Il faut compter environ de 15 à 20 minutes.

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Alors vous devez bien décoller toute la pâte à l'aide d'une spatule, tant des bords de la paghjola que du pulendaghju. Laisser reposer le temps que la pulenda respire et renversez la boule obtenue sur un linge fariné (grande serviette ou torchon).

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En roulant la boule dans ce linge, donnez lui la forme d'un gros pain allongé pour pouvoir couper la pulenda en tranches.
Pour celà, prendre de la ficelle de cuisine d'une longueur de 30 centimètres environ, nouez une extrémité au petit doigt de votre main gauche qui soutiendra la boule de pulenda posée sur votre avant bras et, avec votre main droite tenant l'autre bout de la ficelle, faites un cercle autour de la pulenda pour en couper des tranches de 1 à 2 centimètre d'épaisseur que vous déposerez sur votre linge fariné ou sur un plat de service.

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La pulenda se mange chaude ou tiède en accompagnement de figatelli cuits au feu de bois, d'oeufs frits à la poêle avec des tranches de panzetta ou de brocciu bien frais.

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La pulenda se mange encore en accompagnement de viandes cuites en sauce.
Froide, les tranches se font aussi réchauffer à la poêle pour prendre un croustillant encore plus savoureux pour le lendemain.

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Et pour conclure cette recette de cuisine de la farine de châtaigne corse, je vous donne une adresse de qualité pour vous procurer l'ingrédient de base pour réaliser une bonne pulenda.

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CASTAGNA DI VALLERUSTIE
Jean-Paul Vincensini et Fils
exploitants
20244 SAN LURENZU

(voir le site en cliquant sur Castagna di Vallerustie dans les - liens amis - colonne de gauche du blog)

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21 mai 2009

Migliacci et Pisticcini

Comment ne pas parler encore et encore des bienfaits de la farine de châtaigne !! Cette base alimentaire antique pour les insulaires, fait l'objet de multiples recettes de cuisine. Si la Pulenda était l'élément de base pour se substituer au pain et à la farine de blé, la farine de châtaigne a toujours été prisée pour agrémenter les recettes de desserts. Ceux ci se présentaient essentiellement sous forme de beignets cuits au four ou frits à la poêle.
En voici deux d'entre eux: Les Migliacci et les Fritelli Pisticcini

Migliacci

Migliacci

CUISSON :
à four chaud 15 mn.

INGREDIENTS :
500 g de farine de châtaigne, 25 g de levure de boulanger, 300 g de brocciu, 2 oeufs, 1 dl de lait.

PREPARATION :

Délayer la levure dans un peu d'eau tiède. Mettre la farine dans un saladier avec, dans le creux, 1 oeuf, le lait et la levure délayée. Délayer en remuant, ajouter le fromage en morceaux puis pétrir la pâte, laisser reposer jusqu'à ce que la pâte ait levée. Pétrir légèrement à nouveau et disposer la pâte en petits tas sur une plaque beurrée avec ou sans feuilles de châtaignier.
(les migliacci, dans les villages de Castagniccia, étaient cuits sur un lit de feuilles de châtaignier posé sur une plaque metallique, elle même posée sur le fugone. La pâte y était coulée en beignets ronds...et qui, ainsi, ne collaient pas !)
En début de cuisson, parsemer les migliacci de petits morceaux de brocciu, et en fin, dorer les beignets avec un oeuf battu mélangé à un peu de lait.

*
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Fritelli Pisticcini

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CUISSON :
A la poêle huilée

INGREDIENTS :
pour une douzaine de beignets, 250 g de farine de châtaigne, une pincée de sel, un verre d'eau, huile.

PREPARATION :
Dans un saladier, délayer la farine de châtaigne avec l'eau salée jusqu'à obtenir une pâte légère et consistante (pâte à crêpe). Chauffer l'huile dans la poêle et versez y, à l'aide d'une louche, des ronds de pâte pour obtenir de petits beignets de 6 à 10 cm de diamêtre. Retourner les beignets sur les deux faces durant la cuisson, jusqu'à légère dorure croustillante. Servir nature, avec du brocciu ou confitures.

12 septembre 2008

Le Snorkeling

Savez vous ce qu'est le SNORKELING ? Une nouveau sport/détente reloocké pour la circonstance.....
Certains diront de suite: "Oui, c'est du PMT !!!..." "Palmes Masque et Tuba"

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Oui ....peut être mais avec une adaptation à l'actualité nautique et au monde de l'environnement et du respect de la nature.

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En fait le Snorkeling est le développement de la randonnée aquatique, au même titre que la randonnée pédestre sur les GR. Il s'impose comme un loisir familial tourné vers la nature avec un aspect relaxant et non comme la performance sportive liée à un quelconque score en distance ou profondeur.

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Un masque de qualité, un tuba adapté à sa morphologie, des palmes de bonne conception, éventuellement un néoprène contre les courants froids et......plouf !

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Toute une famille, grands et petits, peut partir en randonnée/découverte dans des eaux peu profondes et le long d'un littoral non piégeux pour découvrir, presque à portée de main, la faune et la flore subaquatique de leur lieu de villégiature.

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Partir en surface, dans un rythme de croisière et prendre le temps d'observer les fonds dévoilés sous soi, voilà l'épanoissement du snorkeling !!

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Se laisser porter ou visiter des sites dans des profondeurs n'excédant pas 5 mêtres pour caresser l' étoile de mer, observer une murène cachée dans son rocher, regarder un banc de sars, surprendre un poulpe nonchalant ou s'émerveiller devant la nage rapide d'un barracuda....Autant de plaisirs simples à graver sur la pellicule de vos appareils photos étanches ou à partager simplement tous ensemble.

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Des stations corses vous proposent déjà des encadrements pour vous conduire sur des sites aux richesses insoupçonnées sans jamais avoir à aller au delà de vos capacités physiques propres

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Ainsi, en France 800 000 adeptes de ce loisir d'été sont déjà dénombrés auprès de la FFESSM (Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins) qui d'ors et déjà, s'oriente vers le développement, l'encadrement, la formation et l'accueil des ces nouveaux demandeurs.

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En Corse, "TRIBU SNORKELING" est un nouveau magazine, tiré en ce moment à plus de 13 500 exemplaires, que l'on peut trouver dans les kiosques insulaires. Son édition est signée de Julien COLLET, rédacteur en chef, mais surtout, plongeur résidant à Bastia.

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Cet amoureux des fonds marins, dans sa revue, présente, aux randonneurs palmés, tous les sites particuliers de la Corse du Sud où le "snorkelinger" pourra s'émerveiller sur des cheminement décrits et guidés le long de pages largement commentées et illustrées.

TRIBU SNORKELING est également un site que l'on peut consulter et où l'on peut même s'abonner aux prochaines revues.
En cliquant sur son nom dans la colonne de gauche de ce blog "rubrique Liens Amis" vous aurez un accès direct à cette adresse internet.

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13 septembre 2013

Camping les Castors

L'été s'en va doucement et ne laisse pour beaucoup déjà, que des souvenirs de plage, de farniente, de campings....
Eh bien, à ce sujet là, pour vos vacances 2014, allez gouter aux prestations de confort et de professionnalisme auprès du site cité en lien d'amis sous le nom " Camping les Castors" à Calvi !.....Renseignez vous et réservez dès maintenant.....peut être même pour un séjour automnal prochain !!!!....vous serez enchantés.

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22 août 2010

Valérie Orsoni et le Bootcamp

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Valérie Orsoni est avant toute chose une enfant du pays! Originaire de Castagniccia et plus précisemment du village de Aïti, dans le canton de San Lorenzu et du Pieve de Vallerustie.

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En 2001 elle s'embarque, famille et bagages pour les Etats Unis d'Amérique. Elle s'installe à San Francisco et devient en moins de 10 années la Coach de toutes les vedettes internationales que vous pouvez connaître en ayant créé sa gamme de programme diététique et de minceur harmonisée sur le bien être, le bien vivre et le bien manger. Son Groupe se nomme Le BOOTCAMP

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LeBootCamp, c'est quoi ? 

Valérie Orsoni est ce que l'on appelle une "coach minceur et bien-être". Experte en nutrition et passionnée de recherche, elle est aussi fondatrice du site de coaching minceur. LeBootCamp.com, qui réunit plus de 700,000 membres à travers le monde, où elle vous dévoile ses secrets bien-être (minceur, anti-âge & beauté, maman-bébé, etc...) pour garder esprit et corps léger. LeBootCamp, c 'est une équipe de 125 personnes, toutes expertes dans un domaine précis : nutrition, physiologie, cuisine, coaching, médecin, etc... Il existe en France, aux USA, au UK, en Australie, en Afrique du Sud et au Nigeria.

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Alors si vous voulez rejoindre ce programme ou vous y intéresser, vous pouvez vous connecter sur tous les sites ouverts sur internet au nom de Valérie Orsoni ou de Bootcamp

Des conseils d'équilibre de vie et de diététique vous sont même apportés sur les sites YOU TUBE ou FACEBOOK de Valérie Orsoni  

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Valérie Orsoni
a exporté sa corsitude gravée à jamais en elle. LA CORSE est désormais connue à San Francisco, Los Angeles avec Hollywood et même au delà, dès que Valérie installe ses agences dans un nouveau pays du globe.
Fidèle à sa Castagniccia, elle y revient tous les ans pour se ressourcer dans son village pendant un ou deux mois. Dans son aventure et sa réussite elle a entraîné une amie Calvaise qui, à présent la seconde dans tous ses nouveaux programmes d'esthétique.Elles font le duo "la brune et la blonde"

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  En 2007 Valérie ORSONI a été désignée et élue aux USA comme, Première Femme de l'année, en tant que créatrice d'entreprise internationale.

En savoir encore plus,

Valérie Orsoni, d'origine corse s'est installée aux États-Unis il y a 10 ans, et a su devenir en quelques années une vraie «executive woman».  Créatrice de programmes de coaching en ligne très novateurs, coach des stars, auteur d'ouvrages de coaching. Mais cela n'a, pour autant, pas toujours été  aussi simple...

Atteinte d'une tumeur au cerveau, Valérie n'acceptera jamais sa maladie. "Il me fallait un projet, un exutoire, un autre sujet dans la tête pour éviter de ressasser".

C'est ainsi que naîtra la société MyPrivateCoach. Une société qui est aujourd'hui l'une des plus importantes organisations de coaching américaines et européennes.

 

«  Je n'avais pas de technique, ni de méthode, et encore moins de planning. J'ai d'abord pensé au concept (je voulais aider les gens en utilisant tout le savoir que j'avais accumulé au fil des années), puis au titre : My Private coach. Une amie m'a aidée à créer une page web, j'ai lu des livres "pour les Nuls" et j'étais bien entourée. Quand je suis sortie de la maladie, j'ai commencé à travailler sur le marketing. J'ai trouvé ma première cliente en 3 jours. Elle m'a abordée alors que j'étais dans le train, je n'avais aucune idée des prix. J'ai donné un chiffre énorme et elle a accepté. Ce fut le début d'une très belle et grande aventure »

À ce jour, soit 5 ans plus tard, la société comprend plus de 125 coachs de par le monde. Valérie Orsoni a pu ainsi créer la société dont elle rêvait.

Les employés : des femmes au foyer, des mères de familles nombreuses, des hommes proches de la retraite et qui ont tant à offrir, des jeunes diplômés que les grandes entreprises aimeraient recruter dans 10 ans seulement. Tout cela avec des règles saines et des  aménagements d'horaires à 100% !

MyPrivateCoach, avec ses programmes de coaching haut-de-gamme fonctionnait très bien mais Valérie Orsoni réalise qu'une grande partie de la population ne peut s'offrir ses services et elle lance, en pionnière du genre, LeBootCamp, un site de coaching en ligne, tout d'abord avec la minceur ( www.lebootcamp.com/minceur/index) puis avec l'anti-âge et la beauté (www.lebootcamp.com/rajeunir)

LeBootCamp c'est :

LeBootCamp, (qui tire son nom des camps d'entraînement des forces armées américaines), n'est pas un "régime" à proprement parlé, mais un programme, un nouveau mode de vie sain. Le concept, à la base plutôt très intense, a été débarrassé de son aspect militaire pour ne garder que ce qui marche : la motivation, l'envie d'aller jusqu'au bout, l'entraide, le coach et la réussite.

Au delà du savoir que l'on apprend sur la nutrition et la diététique en général, c'est une véritable communauté qui s'offre à nous.

Les bases du programme LeBootCamp :

La Minceur saine. Un programme fun mais sérieux, avec une belle équipe de spécialistes reconnus dans le métier : champion olympique, professeur en nutrition, spécialiste des maladies liées à l'obésité, entraineurs sportifs, etc.

On joue sur le plan de l'alimentation mais aussi sur le sport pour tonifier la silhouette et brûler des calories. Sans sport, on peut perdre du poids uniquement avec l'alimentation, mais la perte de poids est limitée, on reprend très vite les kilos perdus et le corps est flasque. Avec le sport, on atteint un meilleur objectif, on ne reprend pas le poids perdu car le sport compense l'excédent de calories et surtout les muscles sont toniques !

Pour cela, le programme LeBootCamp est équipé de "Ma Salle de Gym" avec tous les exercices classés par zone du corps. Afin de cibler les points négatifs de la silhouette de chacun et chacune !

Chaque client(e) reçoit tous les jours un conseil nutrition, sport et bien-être en plus des recettes et des plans menu pour la semaine. La valeur ajoutée du programme LeBootCamp ? Des questions illimitées à Valérie et son équipe de diététiciennes/coaches pour un soutien à 100 % 

 

 

 

7 juillet 2006

GR 20

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Quel bonheur au petit matin de franchir cette passerelle qui nous ouvre symboliquement sur le vrai départ du GR 20, à l'approche du premier refuge et du Lac de la Muvrella avant d'atteindre les hauts plateaux.

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Bien blotti au creux de son écrin de verdure: le Lac de la Muvrella

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A ce niveau là....le monde nous appartient !! On touche les nuages!!

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Le cirque de la Solitude !!! Même si l'on est en groupe, on se sent un peu seul dans ses chaussures....mais l'effort est tellement bien recompensé lorsque l'on a franchi cet escarpement monumental !!

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Bouquetins et mouflons deviennent alors nos cousins et nous nous surprenons à sauter de roche en roche pour relancer notre course vers des sentiers de repos...et des fraicheurs méritées

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Un petit retour sympathique par le train pour rejoindre le point de départ et savourer l'ambiance des soirées sur le port de Calvi, où entre amis nous revisiterons les moments forts de cette escapade sur le fantastique GR 20

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Que de souvenirs abordés dans nos discussions ....!!

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.....au coeur de notre point d'attache, le soir dans l'ambiance des terrasses du port...comme des astronautes revenus d'un vol spatial......

17 juillet 2006

ISULATINE

isulatine_20Calvi ISULATINE....4 filles merveilleuses en une harmonie envoutante. 4 voix féminines qui démontrent que la polyphonie n'est pas qu'une tradition d'hommes. Une qualité reconnue à savourer les yeux fermés pendant leurs concerts ou à écouter religieusement le soir, dans son salon. La magie alors s'opérera et vous vous surprendrez à voler dans les airs mélodiques inventés par 4 enchanteresses.

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Voici une photo (ci-dessus) extraite du Printemps de Bourges 2005.....et surtout un lien d'actualité en cliquant (ci-dessous) sur les sites du groupe.

http://isulatine.free.fr/

http://isulatine.musique.com/presentation.php

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8 juillet 2006

CASTAGNICCIA

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RUSIU est un village de Castagniccia situé à une quarantaine de kilomêtres de Corté. Pour s'y rendre il faut emprunter la RN 193 et prendre l'embranchement du pont du Golo (route de San Lorenzu) entre Ponte Leccia et Francardo.

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Ce village pittoresque accroché à flanc de crête rocheuse partagée entre le Monte Maggiore et la pointe de l'Ernella, fait face au majestueux sommet du San Petrone.

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Ses soixante habitants permanents y vivent paisiblement dans un environnement boisé de feuillus (hêtres) et de châtaigneraies séculaires. Plus haut, vers 1550 mêtres, des plateaux à pâturage font paître des vaches et chevaux en liberté. De là le regard s'étend des rivages de la plaine orientale aux sommets enneigés du Mont Rotondo.

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Sa fête patronale a lieu le 15 août. C'est l'occasion pour de nombreux adeptes, de venir entendre l'office religieux chanté en latin et en paghjella.

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RUSIU est en effet le berceau du chant polyphonique depuis des générations de chanteurs. Les familles perpétuent cette tradition reconnue pour sa valeur culturelle par les professionnels de la musique, du chant et de la poésie.

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RUSIU est le village natal de Charles Rocchi, pionnier dans la représentation de la chanson corse autour des années 1950 et de Natalellu Sarocchi poête renommé.

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RUSIU continue aujourd'hui à donner naissance à des artistes confirmés comme:

Benoît Sarocchi et Philippe Rocchi (anciens du groupe Voce di Corsica)

Anna Rocchi            (dernier Album : Da l'Alturaghja)

D'autres s'orientent vers les arts de la poèsie ou de la peinture, comme il peut être vu ci-dessous avec ces 3 tableaux de Jean-Marc Rocchi

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21 juillet 2006

Discothèques "La Camargue" et "l'Acapulco"

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http://www.dailymotion.com/swf/YGLjX1SMbbBqzjM2i

http://www.discothequecamargue.com/

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http://www.acapulco-calvi.com/

Trois liens magiques pour vous faire connaître 2 discothèques calvaises qui sauront, selon vos humeurs ou vos goûts...accompagner vos soirées et vos nuits jusqu'au petit matin....dans des rythmes endiablés et des ambiances à faire palir de jalousie les Etablissements d' Ibiza !!!!!

3 juillet 2006

BON VIAGHJU !!

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Au fil de nos envies, laissons nous cheminer sur les plus beaux sites de Balagne

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calvi_baie ........surplombant la mer....

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.......avec des ports, des bateaux.....et des plages de rèves...

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Puis des villages accrochés aux montagnes ou blottis autour de leur clocher....

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.......d'où l'on peut admirer les rivages aux formes parfois particulières....

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............et des couchers de soleil inoubliables...avant de rentrer d'un beau voyage...

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15 juillet 2006

A FILETTA

http://www.l-invitu.net/

a_filetta  Le groupe A Filetta (la bruyère) connu pour ces chants polyphoniques, nous transporte vers des émotions particulières où des plaintes contenues mélèes aux souffles de notes entremêlées, font jaillir des mélodies qui se gravent à jamais dans vos chairs pour vous faire trésaillir à leur diapason.

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11 juillet 2006

Aller à GIROLATA à pied

ALLER A GIROLATA  A PIED !!    Voilà un projet qui se réalise enfin pour Max et sa maman... GIROLATA ce petit port que l'on ne peut atteindre que par la mer ou à pied par un sentier de muletier qui part de la RD 81 depuis le Col de la Croix (environ 20 km au sud de Galéria et 15 km au nord de Porto) va accueillir bientôt nos deux randonneurs !!

Pour celà, il a d'abord fallu arriver de bonne heure au Col pour profiter du parking qui se situe non loin du Bar-Paillotte implanté au déboucher du sentier de muletier. Là, son tenancier guide les arrivants pour garer les véhicules en assurant qu'il les surveillera durant votre absence: gentillesse gratuite qui vous rappellera, au retour, la politesse de prendre une consommation dans ce petit établissement en guise de remerciement !

Les préparatifs sont bouclés rapidement, il est 9h30 et l'envie de marcher est pressante pour être les premiers à s'élancer. Les chaussures sont lacées, les chaussettes remontées, le sac à dos ajusté.....En avant ! Les panneaux du cabanon annoncent  " GIROLATA 7 km - 1h45 " " Plage de Tuara 3 km - 45 mn ". Nos deux amis sont impatients de fouler le chemin emprunté par Guy, le facteur "mondialement connu" par tous les reportages dont il a été le sujet, car c'est lui qui est chargé de distribuer le courrier à Girolata. Depuis, ce sentier porte son nom : " le sentier de Guy ".

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Le chemin s'annonce sympathique puisqu'il descend régulièrement dans le maquis odorant dans une terre sablonneuse plaisante au pas. Le site est merveilleux et l'oeil est accroché au paysage. Le golfe est superbe et dès les premieres centaines de mêtres franchies, une halte photographique s'impose déjà.

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Bientôt l'anse de Tuara se fait entrevoir et quelques voiliers qui ont été au mouillage pour la nuit écoulée, se réveillent aux rayons du soleil. En deux pas et une petite descente tortueuse dans les rochers, nos deux randonneurs se retrouvent sur la plage déserte....enfin presque...Trois vaches couchées nonchalamment sur la grève y ruminent.

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Après avoir tiré quelques clichés de ce site fabuleux, la plage est traversée dans sa largeur pour rejoindre l'amorce du sentier qui s'élève dans le maquis en s'orientant vers l'intérieur des terres. La pente est rude et le souffle devient court....il donne toutefois prétexte à se retourner pour admirer le paysage et juger de l'altitude prise depuis la plage.

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L'effort consenti est grandement récompensé quand le chemin, après avoir contourné la colline qui sépare la plage de Tuara, de l'anse de Girolata, débouche au sommet pour offrir une vue imprenable sur l'aboutissement de cette randonnée. Encore des photos inoubliables. Une petite pause pour bien récupérer de la montée et, youpi.....dans la descente !

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......Girolata se rapproche à chaque méandre de ce sentier devenu familier. L'effort est mieux gérable, le jeu ne consistant qu'à ne pas se laisser déséquilibrer par des pierres roulant sous la semelle. Encore une petite halte pour mieux contempler la beauté du site et...hop ! une dernière descente sur la plage de galets !

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Ca y est ! le rêve est devenu réalité !......quelle heure est-il ? ....11h30 ! Mais comme nos deux amis ont bien marché ! 2 heures pour effectuer le trajet ! C'est bien !

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La récompense est là ! Le déjeuner d'abord qui se fait en terrasse d'un établissement de leur choix. Une boisson méritée pour les deux, une viande garnie pour l'un, un pavé de mérou pour l'autre....elle n'est pas belle la vie ? ......Et puis, le calme....seul le mouvement des bateaux se fait entendre dans cette minuscule rade inondée de soleil. Comme on est bien à Girolata !

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Et puis la surprise ! .....un regard derrière eux sur la terrasse...IL EST LA !  C'est GUY le facteur !! La photo d'amitié s'impose ! Alors Guy...la retraite c'est quand ? ....l'année prochaine ?

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L'après midi se passe dans une petite crique derrière des rochers. Une baignade de rêve dans une eau cristalline.... Que le temps passe vite...déjà 16h00, il faut penser au retour.

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2 heures plus tard, un peu fatigués mais heureux, c'est avec plaisir que nos deux compagnons s'installent en terrasse du bar de départ pour une boisson fraîche bien méritée, savourée à bonnes gorgées, tout en commentant ce qui vient d'être parcouru. Quelle belle journée !! Quelle belle randonnée !! Quel site enchanteur !!

22 septembre 2006

Le 173° Régiment d'Infanterie

La Grande Guerre.... La Première Guerre Mondiale de 14-18

J'ai voulu ouvrir cette rubrique en hommage à tous ceux qui sont morts pour la France. Mais surtout pour tous ceux du 173° RI, le "Régiment des Corses".

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J'ai voulu une rubrique pour tous ceux de Balagne, de Cinarca, de Casinca ou de Castagniccia qui ont donné leurs 20 ans pour défendre notre liberté et notre honneur, là-bas, en Champagne ou à Verdun.

Pour tous ceux qui sont partis avant de connaître l'amour d'une femme, d'avoir pu être papa, cadavres affalés dans la boue, mangés par les rats, piétinés par des pas, enterrés cà et là, dans des cimetières perdus, loins de leur village.

Aujourd'hui leurs noms sont gravés sur nos Monuments aux Morts ou sur une plaque de la façade de nos Eglises.

Ils ont tous eu leur titre de gloire et ceux qui sont revenus ont raconté les exploits de leurs camarades de Corté, Bastelica, Sartène ou d'ailleurs, morts au cours d'un acte de bravoure entre deux tranchées sur la "cote 304" ou au "bois en Z". Ces braves qui, embarassés par la baïonnette au canon de leurs fusils, préfèraient attaquer l'ennemi au corps à corps, avec leur rustaghja qu'ils avaient ramené du pays à l'occasion d'une permission.

En Corse, sur 45 ooo hommes mobilisés, 11 325 d'entre eux ont été tués au front dont 3 541 appartenant au 173° Régiment d'Infanterie.

J'ai voulu refaire avec eux, le chemin qu'ils ont parcouru entre 1914 et 1918.....

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LE 1ER AOUT 1914

A 17h15, le Lieutenant-Colonel Châtillon, commandant provisoirement le 173° RI, reçoit à Bastia, le télégramme ordonnant la mobilisation générale et fixant comme premier jour le 2 août. L'ordre est transmis immédiatement dans les différents détachements du régiment, répartis sur l'ensemble de l'Ile.

Toute la Corse s'agite. Des villages, descendent tous ces hommes, les bagages à la main, le baluchon sur le dos, pour prendre le train à la première gare ou une voiture à cheval ou même cheminer à pied. Tous les réservistes répondent à l'appel pour rejoindre leur contingent. Les villes, les montagnes se vident en laissant derrière eux des mains qui s'élèvent vers le ciel en signe d'adieu des parents, femmes et enfants au détour d'un chemin ou au bout d'un quai.

Les opérations prévues pour la mobilisation des différentes unités s'effectuent rapidement. Les bataillons et compagnies détachés, sont dirigés par voie ferrée ou par voie de terre, dès le 5 Août, sur Ajaccio, d'où, par transports maritimes escortés, le régiment entier est acheminé vers Marseille. La mobilisation complète s'achève le 12 août dans la cité phocéenne.

Le 14 AOUT 1914 à 01h00 du matin, le régiment s'embarque en chemin de fer à la gare St Charles et quitte Marseille pour rallier Lyon, Dijon, Is sur Tille, Neufchâteau puis, Jarville où il débarque le 15 AOUT. Le 173° RI est alors incorporé à la 2EME Armée qui doit opérer de suite en Lorraine.

Entre le 17 et 19 AOUT 1914 le régiment progresse en milieu hostile pour atteindre les avant-postes, dans la forêt de Koeking

Le 20 AOUT au matin le 173° est engagé dans la bataille de Dieuze. A midi on lui demande de se replier en rompant le combat pour venir en protection des villages de Blanche-Eglise, Mulcey et Marsal. Dans la soirée il est regroupé sur la commune de Dombasle sur Meurthe.

Du 22 au 25 AOUT le régiment occupe statègiquement les communes de la région comme à Blainville sur l'Eau où ils bousculent les arrières gardes des allemands.

Le 26 AOUT, entre Mont sur Meurthe et Blainville le 173° engage un rude combat pendant 17 heures avant d'enlever, à la baïonnette, le village de Mont sur Meurthe, fortement défendu par l'ennemi. Ainsi, jusqu'au début septembre, il restera en contrôle des régions avoisinant Lunéville

PARTICIPATION A LA BATAILLE DE LA MARNE

Le 5 SEPTEMBRE 1914 le 173° fait mouvement pour rejoindre Ligny en Barrois où, le 8, il prend part à la bataille de la Marne. Il livre des combats très violents pour s'emparer de Mogneville, le Bois de Faux Miroir puis le noeud des voies ferrées de Revigny. De là il rejoint le Corps de la 3ème Armée à Dombasle sur Argonne. Les combats se multiplient dans cette région où les progressions se font de tranchées en tranchées solidement établies. Le 29 OCTOBRE le 173° opère dans la zone du Bois de Forges et engage le contact à la "cote 281".

Le 23 NOVEMBRE 1914 le régiment fait route vers Verdun et se cantonne à Haudainville, Ranzières et Mouilly pour être rattaché au 6ème Corps d'Armée

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1915

Durant tout l'hiver 1914/1915 le régiment restera sur Ranzières. Les emplacements français sont défendus chaque jour au prix de combats à la grenade sur les lignes de contact

Du 21 au 26 FEVRIER 1915 le 173° est associé aux troupes engagées sur l'attaque des Eparges. Il restera en place sous les bombardements intensifs des allemands. Du 23 au 26 AVRIL il est encore aux avant-postes pour effectuer une percée dans les lignes ennemies allant jusqu'à leur couper la route de Verdun. Le début du mois MAI 1915 bat les records de violence au niveau des assauts menés contre une division allemande positionnée sur Mouilly. Le régiment est relevé de sa position le 8 JUIN 1915

Au mois d'AOUT le 173° est envoyé sur Sainte Ménéhould pour participer à la bataille du Bois de la Gruerie. Le 13 AOUT il est à nouveau déplacé pour rejoindre, par voie ferrée et voie de terre, la région de Craonne, dans les Bois de Beaumarais. Il renforce le 118° RI fortement éprouvé par des combats au gaz.

1916

Dans l'hiver 1915/1916, le régiment est mis au repos sur les arrières d'Epernay sur le secteur de La Courtine et La Butte du Mesnil. Il s'emploie à renforcer les installations des organisations défensives.

Le 2 MAI 1916 il fait mouvement vers Vitry le François pour se cantonner à Aulnay l'Aitre.

Le 15 MAI le Général Pétain fait savoir que le 173° doit rejoindre la "Cote 304" sur la bataille de verdun. Il se met en mouvement dès le lendemain par voie de terre puis voie ferrée pour aller se cantonner dans Ville sur Cousances. Dans la nuit du 19 MAI les troupes prennent position sur la "Cote 304" où depuis des mois se déroule une lutte acharnée précédée de bombardements d'une violence inouïe. Pas de tranchées, pas de boyaux, que des trous d'obus jointifs sans cesse retournés par d'autres projectiles. Le ravitaillement y est quasiment impossible. Les troupes manquent d'eau. C'est là que, jusqu'à la fin du mois d'AOUT 1916, le régiment, par périodes de huit à dix jours, s'oppose, par une héroïque résistance, à la percée allemande en direction de ESNES. C'est dans cette page d'histoire que le 173° s'illustre de douloureux mais combien glorieux faits d'armes. Les pertes humaines sont immenses, mais malgré les attaques aux lances-flammes, aux bombardements des canons de 150 et 210mm réduisant tout en poussière, la mission qui lui avait été donnée: "Tenir à tout prix" a été respectée.

COTE 304 (29 Mai 1916)

Le 29 mai au matin, après un bombardement qui, de jour et de nuit dure depuis le 25, les Allemands lancent deux violentes attaques à quelques heures d'intervalle l'une de l'autre.

Ces attaques sont précédées en avant d'un feu roulant d'artillerie lourde d'une violence extaordinaire. Au déclenchement de l'attaque, dont l'effort se porte principalement sur le 2e bataillon, les officiers et les hommes montent sur les lèvres des entonnoirs et avec un adjudant qui brandit un drapeau tricolore, reçoivent les Allemands à la grenade, au chant de la « Marseillaise » et au cri de : « Les Boches, on les aura! ».

L'ennemi surpris, hésite un instant; puis pris sous les feux de mitrailleuses et un barrage de grenades, reflue en désordre dans ses tranchées d'où il ne sortira plus. Les bataillons sont alors soumis à un bombardement d'une violence redoublée.

A la suite de cette magnifique résistance, le général de Maud'huy, commandant le 15e corps d'armée, adresse au bataillon la lettre suivante :

"" Je suis heureux de vous transmettre les félicitations des généraux Pétain et Nivelle pour votre conduite. J'y joins les miennes, affectueuses et sincères. Dites à votre bataillon que je le félicite de sa belle tenue; après ce qu'il a fait, on peut avoir en lui une entière confiance à l'avenir.""

En outre, le colonel Demaret, commandant le régiment, reçoit du colonel Steinmetz, commandant la 252e brigade, la lettre suivante :

""Au moment où le dernier bataillon du 173e R. I. (4e bataillon) va être relevé en première ligne, je tiens à vous adresser les félicitations du général commandant la 123e division, commandant le secteur de combat, et du général commandant la 126e division, pour sa belle tenue et la conduite au feu de votre régiment. Les 2e et 4e bataillons surtout se sont trouvés dans des circonstances très difficiles et m'ont confirmé dans la confiance que je pouvais avoir en ma brigade.

Je suis fier de mes deux anciens régiments (173e et 255e) qui ont enfin pu donner ensemble la mesure de leur moral et de leur entrain.

En accordant un souvenir ému à ceux qui sont tombés glorieusement dans nos rangs, il faut songer à ceux qui se sont particulièrement distingués, et je vous prie de bien vouloir m'adresser des propositions de récompenses.

Les chefs de bataillon Collomb et Appert ont été l’âme de la belle résistance du 173e sur la cote 304 contre la violente attaque allemande du 29 mai 1916, consécutive à un long et intense bombardement de son artillerie lourde. ""

Le 2ème bataillon et la 3éme Compagnie du 173° RI sont cités à l'ordre de l'Armée, à la suite de ces opérations:

"" Soumis pendant plusieurs heures à un bombardement de gros calibre et d'une violence inouïe, dans des tranchées ébauchées et sans abri, a repoussé victorieusement, à deux reprises différentes, les attaques de tout un bataillon ennemi, en s'élançant sur lui à la baïonnette en criant: « Les Boches, on les aura » et en chantant la « Marseillaise ».""

La 3ème Compagnie de mitailleuses du 173° RI sous le commandement du Capitaine  Armingaud:

"" Soumise à un bombardement des plus violents, dans une tranchée de première ligne, sans abri, est restée stoïquement auprès de ses pièces, malgré les lourdes pertes qu'elle a subies et au moment des attaques allemandes, a pris par ses feux le flanc de l'adversaire et a puissammment contribué à repousser l'ennemi et conserver intactes ses premièrs lignes. A perdu 3 officiers. ""

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A la suite de ces attaques et distinctions, le régiment est transporté en camion à Beurey où il est mis au repos jusqu'au 11 juin. Le 13 il reprend ses positions sur la "Cote 304"

Les bombardements violents s'enchainent de nouveau. les 29 et 30 juin, deux attaques allemandes sont repoussées malgré un pilonnage incessant et des assauts au lance-flamme.

L'artillerie lourde ennemie s'intensifie encore les 1er, 2, 3 juillet. Mais à chaque assaut le 173° renforce sa position en retranchant les allemands sur leurs lignes.

Le 4 juillet une nouvelle attaque est lancée dès 18h00. Les adversaires sont une nouvelles fois repoussés.

Las de ces combats successifs, le régiment est relevé pour être cantonné à L'Isle en Rigault pour bénéficier d'un repos mérité jusqu'au 3 août. Le 5 il refait mouvement et remonte en secteur "Cote 304" dès le 12 août jusqu'au 12 novembre.

A la mi-décembre le régiment est cantonné dans les Bois de Nixeville pour préparer l'attaque de la "Côte du poivre".

Le 15 décembre, la pluie et la neige tombent en abondance. Un vent glacial souffle en tempête. Les tranchées sont transformées en ruisseaux de boue dans lesquelles les hommes, lourdement chargés, sont obligés de se tenir droits. Après une nuit complète de marche pour se mettre en position, les troupes attendent avec calme et confiance, la minute où elles porteront l'attaque au sommet de la "Côte du Poivre", observatoire depuis lequel l'ennemi, durant des mois, a observé tous les mouvements autour et dans Verdun.

A 10h00 l'assaut est donné. Une heure plus tard tous les objectifs sont atteints et 600 prisonniers allemands sont ramenés.

A la suite de cette attaque, le régiment est cité à l'ordre de la 2ème Armée dans les termes suivants:

"" Sous le commandement du Colonel Bizard, a atteint d'un seul élan le sommet de la Côte du Poivre (cote 342) fortement organisé et tenu par l'ennemi. Son objectif atteint a poursuivi sa marche en avant, nettoyant les abris, détruisant 11 canons, ramenant plus de 600 prisonniers et plusieurs mitrailleuses.""

Le 173° est à nouveau relevé et mis au repos jusqu'au 15 janvier 1917 avant de rejoindre Verdun.

1917

Du 17 Janvier au 31 mars 1917 le régiment ocupe plusieurs positions autour de Verdun, à savoir: la Ferme des Chambrettes, le Bois de Caurières, Louvemont.

Le 28 juin il se met en mouvement pour passer par Thonnange les Moulins, Noncourt, Sailly, Maconcourt où il reste jusqu'au 7 août dans l'attente de l'attaque prévue sur la "cote 344"

Les positions sont prises par 3 bataillonset le 20 août l'assaut est lancé à 4h40. Les tirs d'artillerie sont tellement intenses que les officiers dirigent leurs hommes à la boussole tant la visibilité est réduite à néant par les poussières et nuages de fumées. Tous les obstacles sont franchis dans les barbelés, réseaux de fils de fer, tranchées, tirs de barrage. A 7h00 les objectifs sont atteints. l'avancée est poursuivie sur 3 kilomêtres en profondeur. 5 officiers allemands et 150 hommes sont faits prisonniers et 5 mitrailleuses sont ramenées.

Du 21 au 24 août la riposte ennemie est terrible. Les obus pleuvent d'un manière intense et 5 contre-attaques sont tentées, en vain; le 173° tient bon et reste sur ses positions jusqu'au 29 août au soir, date à laquelle il est relevé pour rejoindre Bar sur Aube.

Pendant ce repos, le général Pétain vient passer le régiment en revue et lui annonce que, cité pour la deuxième fois à l'ordre des Armées, il lui confère la fourragère.

La citation est ainsi conçue:

"" Régiment magnifique de bravoure et d'entrain. Les 20, 21 et 22 août 1917, sous l'énergique impulsion du colonel Bizard, chef de corps d'une haute valeur morale, a enlevé des positions successives fortement organisées, sans se laisser arrêter par un feu nourri de mitrailleuses, ni par des réseaux de fils de fer incomplètement démolis, brisant la résistance désespérée de l'ennemi, résistant avec une vigueur sans exemple à toutes les contre-attaques, a capturé de nombreux prisonniers et un important matériel.""

Le 1er octobre 1917 le régiment, fier de sa fouragère verte, quitte Verdun pour gagner la Lorraine.

Il reste sur les bords de la Seille aux abords de Nancy vers Brin, Bey, Lanfroicourt et Haut Nomeny.

Les accrochages sont liés à des embuscades sans lendemains et sans dommages. Les missions ne sont que des guêts, surveillances actives et travaux fastidieux de renforcements de dispositifs de défense. Cette situation est maintenue jusqu'au mois de juin 1918.

Abri Bombardement

Champagne copain

1918

Le 4 Juin le 173° fait mouvement vers Nancy puis Pont Saint Vincent pour s'embarquer par voie ferrée à destination de Villers sous Coudun qu'il atteint le 8 juin.

Aussitôt il est confronté aux forces ennemies qui cherchent à s'ouvir la route vers Compiègne. Les combats s'engagent le 9 juin sur Le Matz puis Bourmont et Bayencourt. Pour la première fois le 173° doit se protéger des mitraillages de l'aviation allemande. L'artillerie adverse redouble sont pilonnage mais les positions des mitrailleurs corses restent inébranlables. L'opposition s'essouffle et cesse les assauts à 19h00. Le 173° RI s'installe sur "les Bois de la Montagne et de la Marquéglise"

Le lendemain, les forces allemandes redoublent de violence. L'ordre reçu des allemands est: "Ce soir on dort à Compiègne". Le régiment français résiste, mais au 5ème assaut, quasiment encerclé, il doit reculer d'un kilomêtre, le long de la voie ferrée de Villers sous Coudun. Les combats ont lieu dans des champs de blés séparés par des haies d'arbres, ce qui favorise les infiltrations ennemies de part et d'autre du site, mais sans succès.

Le 11 juin à partir de 14h00, l'artillerie lourde allemande décide de pilonner avec une extrème violence, les positions tenues le long de la voie de chemin de fer de manière à affaiblir les forces attachées à ce barrage, puis de lancer ses fantassins, grenadiers et mitrailleurs. C'est un échec. Le 173°, bien ancré sur la voie ferrée, repousse les ultimes assauts. Le calme revient pendant deux jours.

Mais, dans la nuit du 13 au 14, les allemands relancent une offensive d'artillerie d'envergure avec des tirs serrés et nourris d'obus à gaz, de fumigènes, de mines et de grenades éclairantes qui tombent en pluie sur le 173° attaché à sa voie ferrée. Les hommes sont terrés jusqu' 3h00 du matin où l'artillerie se tait pour permettre l'assaut des grenadiers ennemis. La surprise est de taille pour l'adversaire. Le 173° RI est toujours là et, de tir de barrage en tir de barrage, repousse une nouvelle fois ses assaillants. Les combats cessent définitivement et le régiment est chargé de cantonnersur la zone.

Dans le mois d'août le 173° se déplace vers Montigny en Chaussée puis Breteuil-Caply, troussencourt et Dommartin.

Un grand nombre de régiments français est regroupé dans ce secteur pour la "Grande Offensive".

L'attaque se déclenche le 8 août 1918 à 4h20 du matin. Le terrain est gagné champs par champs, colline par colline, chemin par chemin. Les affrontements ne se font plus dans les tranchées mais dans de vastes zones dégagées, sous un soleil de plomb. Le 173° s'empare de la "cote 98" au prix de combats acharnés et se heurte à un repli allemand protégé dans un épais blockhaus du côté de Damery au lieu dit "le Bois en Z". Le 173° recense de lourdes pertes en hommes. Il lancera tois assauts successifs en vain contre ce fortin. Le régiment est alors relevé pour aller se cantonner à Villers les Roye.

C'est alors qu'est publié l'ordre général n° 88 du général Debeney, commandant la 1ère Armée:

"" La bataille est gagnée!

A côté de nos alliés britanniques, vous avez rompu le front ennemi et dégagé Amiens; vous avez encerclé et pris Montdidier; enlevé de haute lutte les positions fortifiées qui couvrent Roye et libéré, sur une profondeur de 25 km, la terre sacrée de chère France

Seize divisions allemandes battues ont laissé entre nos mains plus de dix mille prisonniers, deux cent vingt canons et un matériel énorme.

En quittant les rives de l'Avre pour marcher en avant, saluons avec une pieuse émotion nos braves camarades tombés depuis cinq mois sur la ligne Hangard - Grivesnes.

Là, ils ont brisé l'invasion; là, ils ont préparé l'offensive vengeresse; là, ils ont, de leur sang, inscrit le mot d'ordre auquel vous vous êtes montrés fidèles et qui restera le nôtre :

« Nous voulons vaincre ! »,""

Signé : Général DEBENEY.

Suivra la lettre de félicitations du général commandant la 96° Brigade britannique qui a assisté à l'attaque du " Bois en Z " le 11 août 1918, conçue en ces termes élogieux:

"" MON GÉNÉRAL,

J'ai l'honneur de commander la 96e brigade d'infanterie qui a attaqué les lignes ennemies au nord de la route Amiens-Roye, du Bouchoir au bois en Z, pendant les journées des 10 et 11 août.

J'étais présent sur le champ de bataille pendant toute l'action et en contact intime avec vos braves troupes. J'ai vu une grande partie des combats en de nombreux points de la ligne; mais jamais de ma vie, je n'ai vu un plus beau spectacle de bravoure, d'ardeur, de devoir et de connaissance militaire qu'à l'attaque du bois en Z, faite par votre division, le 11 août, à 17 h. 30.

Veuillez accepter mes cordiales félicitations pour vos officiers et vos soldats. Je considérerai toujours comme le plus grand honneur d'avoir combattu à côté de tels hommes.

Veuillez, s'il vous plaît, faire connaître mon admiration et mes félicitations au colonel commandant l'infanterie de votre division.

Très fidèlement à vous. ""

Austin O Girdwood, Brig. General.

96e Brigade d'Infanterie.

Attaque de FRESNOY LES ROYE

Jusqu'au 25 août, ce sont des reconnaisssances hardies poussées aux lisières du village pour en définir les constructions défensives, sous de violents bombardements de tout calibre et d'obus chimiques. Aucun abri n'est favorable aux troupes qui gardent toutefois un esprit conquérant.

Le 26 août à 04h30, l'attaque est lancée.

Le 173° a devant lui des troupes décidées à une résistance désespérée. L'artillerie ennemie est encore dense. Le barrage allemand s'ouvre, violent et serré ; les mitrailleuses, nombreuses et abritées, arrosent furieusement la plaine.

Malgré cet ouragan de fer, la progression de nos groupes, quoique prudente, est tenace et permanente. De nombreux officiers sont tués ou blessés; les pertes sont sensibles.

Qu'importe! toutes les énergies sont tendues vers un même but : l'enlèvement de ce village transformé en solide et formidable point d'appui par l'ennemi. Près de trois bataillons de régiments différents (7°, 67°, 252° RI) défendaient cette position. Le combat a lieu dans les ruines des maisons, dans les caves, autour de blockhaus de mitrailleuses.

Malgré leur ténacité, les Allemands doivent céder le terrain et, devant un suprême bond de tous ces hommes, ils se rendent ou s'enfuient abandonnant, armes, équipements, matériel.

A 15 heures, le village est définitivement occupé; la liaison est établie avec le 112° RI qui, sur le flanc gauche, a mené une attaque violente et longue.

Au sud-est de Fresnoy, l'ennemi s'est solidement organisé dans un bois que défendent de nombreux groupes de mitrailleurs et de grenadiers : le "Bois Croisette". L'attaque est dévolue à la 46e division qui demande l'appui du 173° ; la 5° compagnie (capitaine Puvieux) est désignée.

Progressant à la grenade, par bonds de trous d'obus en trous d'obus, suivant aussi bien que possible le barrage roulant, s'infiltrant par le nord, passant sous les rafales de mitrailleuses, d'obus et de minnens, la 5° compagnie atteint son but. A 18 heures, les défenseurs du « Bois Croisette », encerclés, mitraillés, traqués à la grenade, lancent dans l'air leur cri de « kamarad ! ».

Ces opérations brillamment menées, valent au régiment, l'ordre élogieux n° 138 du général commandant la 126° division :

"" OFFICIERS ET SOLDATS DE LA 126° DIVISION,

Vous avez pleinement répondu aujourd'hui à l'appel que je vous ai adressé pour exécuter les plans du commandement et crânement vous coucher à Fresnoy ce soir.

Je n'avais jamais douté de vous, mais je tiens à vous dire toute ma satisfaction et ma fierté d'être à la tête de pareilles troupes, en qui je puis avoir pleine et entière confiance.

Vous m'avez expédié, aujourd'hui, 450 prisonniers et 16 officiers boches. Nous pourrons dénombrer un nombreux matériel de mitrailleuses et d'engins divers tombés entre vos mains. C'est un beau coup de filet, dû à votre élan irrésistible et à votre énergique volonté.

A tous, mes amis, mes compliments, et de tout cœur ! Nous tenons le bon bout. On en verra la fin.""

Le général commandant la 126° DI,

Signé : MATHIEU.

L'ennemi ne réagit plus. L'enlèvement de Fresnoy porte un coup décisif au moral allemand. Le 173° progresse ainsi de village en village en entrant dans Tilloy, Billancourt, Breuil, Mayencourt pour aller stationner sur cette zone jusqu'au 1er septembre 1918.

De là il repart pour Flers sur Noye et Essertaux.

Le 173e s'y couvrit de gloire; il fut cité pour la troisième fois à l’ordre de l’armée dans les termes suivants :

O. G. n° 137 – 1ere armée - 30 Septembre 1918 

"" Sous l'habile et énergique impulsion du lieutenant-colonel Houssais, chef de corps d'une inlassable activité et d'un admirable esprit de sacrifice, a fourni du 8 au 31 août 1918 un effort soutenu et prolongé, exigeant les qualités morales, l'esprit d'abnégation et de sacrifice, le mépris du danger, et la résistance à toutes les fatigues dont ce magnifique régiment n'a cessé de faire preuve et dont il vient de donner un nouvel et admirable exemple. A attaqué et enlevé un village particulièrement fortifié et qui servait de pilier à la résistance ennemie, provoquant ainsi un recul de tout le front allemand; puis a bousculé et poursuivi l'ennemi sans répit, l'empêchant, malgré plusieurs tentatives,  de s'arrêter sur de nouvelles positions et réalisant, en 3 jours de combats incessants, une progression de plus de 15km. A capturé 8 officiers dont un chef de bataillon, 250 hommes, 2 canons et un grand nombre de mitrailleuses. ""

Le général commandant la 1ère Armée

signé

Debeney

Au repos, le régiment se prépare aux nouveaux combats auxquels il va être appelé bientôt à participer. Il s'est fixé comme objectif de conquérir la deuxième fourragère jaune.

L'ordre d'alerte parvient le 20 septembre. Par étapes, à travers des villages ruinés, demi-détruits, une campagne désertique, par Folleville, Coullemelle, Lignières, le 173° vient stationner, du 22 au 29 septembre, dans les ruines de Tilloloy et de Lecessier qu'il quitte le 30 pour Nesles.

Les 1er et 2 octobre. il stationne à Villers-Saint-Christophe et Aubegny; les 3, 4 et 5, dans les décombres informes qui indiquent à peine les emplacements des villages du Fayet, de Selency, de Fraucilly-Selency, du Frauquoy et de Thorigny.

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                              Cote_34_Verdun_1916

Le 6 octobre 1918, à 05h00 du matin, le 173° entre dans la bataille de la "Ferme de Bellecourt". Plusieurs régiments s'y sont déjà heurtés. Une forte garnison allemande y est retranchée. La ferme est encerclée à 15h30. Les occupants sont sommés de se rendre: 1 commandant, 22 officiers et 410 soldats rendent les armes. Ce succès oblige l'ennemi à battre en retraite. Le 173° le pousse devant lui jusqu'à la Croix Fonsomme pour reprendre la voie ferrèe de Saint Quentin.

Le 10 octobre le régiment se déploie autour de la "Ferme de Forte" où l'ennemi est solidement établi au sommet d'un mamelon défendu par des mitrailleuses lourdes et des lignes de tranchées. L'attaque est décidée pour le lendemain matin 05h00 en appui avec le 55° et le 12° RI. La progression est meurtrière pour les forces françaises. Malgré la capture de 60 allemands, les 2 régiments avançant avec le 173° ne peuvent déboucher sur leurs objectifs. A midi, il est décidé de revenir au point de départ pour réorganiser les progressions.

Deux nouvelles attaques sont donc lancées le 12, mais se trouvent bloquées aux mêmes points que la veille. Les pertes sont importantes. Le 173° avait pourtant atteint la ferme.

Les 13 et 14 octobre, au cours d'une reconnaissance préparant une nouvelle offensive, le lieutenant-colonel Houssais, commandant le 173° est tué par un obus. Le colonel Patacchini est désigné pour le succéder.

Le 15 octobre 1918 à midi, une nouvelle offensive a lieu. Les moyens engagés sont renforcés et le 173° parvient à pénétrer pour la seconde fois dans la ferme, bouscule les occupants, pris d'assaut au corps à corps dans les bâtiments, cours et vergers. Les allemands, au mépris de ces hommes en lutte sur le site, écrasent la ferme sous une pluie d'obus vengeurs. Les forces françaises tiennent. Les contre-attaques sont jugulées par les garnisons de flanc et à 16h00 il est annoncé que la place est aux mains des 3 régiments victorieux. La nuit est calme jusqu'à 05h30 au matin du 16. L'ennemi compte reprendre la ferme. L'artillerie pilonne à nouveau le site avant de lancer plusieurs vagues d'assaut de ses mitrailleurs. les pertes sont lourdes pour l'ennemi qui reflue en désordre. Le 173° poursuit l'ennemi qui se défile devant lui, ainsi le 18 octobre il arrive jusqu'à Mennevret et le Forêt d'Andigny.

Le 20 octobre1918 le régiment est retiré de la bataille et dirigé vers Fontaine Uterte pour un repos grandement mérité. Il ne participera plus à aucun combat. Celui de la Ferme de Forte sera pour lui le dernier de ses faits glorieux dans l'épisode de la guerre 14-18

Le lieutenant-colonel Plan prend le commandement du régiment le 23 octobre 1918 pour recevoir la 4ème citation à l'Ordre de l'Armée, sous ces termes:

173e RÉGIMENT D’INFANTERIE (15e corps d’armée) :

"" Admirable unité de combat, sous l’impulsion généreuse du lieutenant-colonel Houssais, magnifique soldat tombé au champ d’honneur pendant la préparation d’une attaque, puis du commandant Patacchini, a soutenu du 7 au 18 octobre 1918, des combats presque journaliers pendant lesquels il a donné les preuves des plus belles vertus militaires. Forçant le succès par l’opiniâtreté de ses attaques, a enlevé à l’ennemi un important point d’appui très fortement organisé, défendu par une garnison nombreuse et résolue, et dont la chute a provoqué le repli de l’ennemi. A poursuivi et bousculé pendant 15 km puis attaqué l'adversaire qui se retranchait sur une nouvelle position, l'en a chassé après 4 jours de lutte acharnée et a conservé, malgré les plus violentes contre-attaques, un solide point d'appui chaudement disputé et qui devait servir de base à une importante opération ultérieure. Acapturé pendant cette période, i chef de bataillon, 22 officiers, 600 hommes et plus de quarante mitrailleuses.""

Le général de Division commandant la 1ère Armée

signé : DEBENEY

C'est à Tupigny que le régiment apprend la signature de l'armistice le 11 novembre 1918

Plus tard, le 13 novembre 1918, le Maréchal de France, commandant en chef, confèrera au 173° Régiment d'Infanterie, la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire.

Le 20 janvier 1919 il reçoit du général Gouraud, la Fourragère jaune avant de faire mouvement vers des occupations de secteurs sur le territoire allemand.

Le 173° rentrera définitivement en France le 14 août 1919

                                                     **********

ACTES INDIVIDUELS DE COURAGE ET FAITS D'HEROISME

Accomplis par des Militaires du 173e Régiment d'Infanterie

au cours des offensives du 8 au 17 Octobre 1918.

Prise de la ferme Bellecourt, par le 1er bataillon du 173e régiment d'infanterie :

Le 8 octobre 1918, les dernières positions de la ligne Hindenburg tenaient encore dans la région de X... L'ennemi s'y cramponnait avec l'énergie du désespoir. Plusieurs attaques avaient déjà été menées sans résultat par des troupes d'élite sur la ferme Bellecourt, point particulièrement organisé, farci de mitrailleuses, et dont les abris bétonnés, au dire des prisonniers, étaient occupés par tout un bataillon de contre-attaque, quand le 1er bataillon du 173e reçut l'ordre de s'emparer coûte que coûte de cette importante position.

La marche d'approche pour se rendre à la base de départ fut particulièrement rude : les éléments du 1er bataillon traversèrent sans hésitation des ravins balayés par des mitrailleuses ennemies et battus par les tirs de barrage. Le Boche n'avait pas épargné les obus toxiques; chacun dut mettre son masque; toutefois le moral restait inébranlable, l'esprit d'assaut intact.

A l'heure H, le bataillon protégé par sa compagnie de mitrailleuses s'élança vers l'objectif : les fusées partirent aussitôt de tous les points de la position ennemie et un violent tir de barrage s'abattit sur le bataillon, tandis que les mitrailleuses boches crépitant avec la dernière énergie, balayaient le terrain d'attaque.

Deux sections, d'un seul élan, purent parvenir à la ferme; l'une commandée par le sous-lieutenant Barazetti, l'autre par l'adjudant Banes, avec qui marchait le capitaine Lezerat, commandant une des compagnies d'attaque.

Pendant que l'une des sections, à coups de grenades et de fusils-mitrailleurs, forçait les défenseurs de la position à se rendre, l'autre section avait bondi aux abris de la troupe de contre-attaque, ne laissant pas le temps aux hommes de garde ennemis de faire fonctionner les mitrailleuses qui étaient placées à chaque entrée d'abri. L'affaire avait été menée avec rapidité et décision; le succès fut complet : toute la garnison fut capturée.

Cinq cents prisonniers environ furent faits dont 23 officiers ou assimilés et plusieurs feldwebel. Le matériel dénombré dans la position conquise comprenait une trentaine de mitrailleuses et plusieurs minenwerfer.

Prise du pont 130 et garde de la position par le 1er bataillon du 173e régiment d'infanterie :

L'ennemi occupait la position du pont 130 dont la prise était pour nous d'une importance capitale pour une progression ultérieure.

Le 1er bataillon du 173e R. I. reçut la mission, dans la nuit du 14 au 15, de s'emparer de ce point d'appui que l'on savait fortement tenu par des mitrailleuses. L'affaire fut soigneusement et habilement organisée et trois groupes, à 0 H. 45, s'élancèrent dans la nuit. Chacun était pénétré de sa mission, savait sa place et le rôle qu'il devait jouer. Le Boche était en éveil; dès le départ, il éventa le coup de main et mit ses mitrailleuses en action. Un des chefs de groupe et plusieurs de ses hommes furent blessés. Une minute de flottement, et, entraînés par l'adjudant Banes, les hommes reprirent leur marche rapide. Lui-même est blessé; craignant que l'attaque ne soit arrêtée, le sous-lieutenant Montoya qui se trouvait sur la base de départ du coup de main sans faire partie de l'opération, très crâne, s'élança à la tête des fractions. Suivant son exemple et voulant venger leurs camarades tombés, tous n'eurent qu'un cri : « En avant ». En quelques minutes, l'affaire était réglée : les groupes occupaient le pont, ayant mis le Boche en fuite et s'emparant d'une mitraillette. Mais les Allemands sentant l'importance de la position n'en restèrent pas là et ce fut une série de violentes contre-attaques venant de toutes les directions.

La garnison était affaiblie par ses pertes; on organisa la résistance, et. successivement, tous les assauts vinrent se briser sous le feu des défenseurs.

Le soldat Pons, véritable exemple de bravoure et d'abnégation, se portant avec la mitraillette qu'il avait prise aux points les plus menacés, arrêta chaque fois les assaillants.

Une dernière attaque précédée d'un violent bombardement à obus toxiques n'eut pour résultat que de laisser quatre prisonniers entre nos mains. Des renforts arrivèrent; cette poignée de braves avait rempli sa mission : pris et gardé le pont 130.

Prise de la ferme forte.

La 1e compagnie de mitrailleuses à la prise de la ferme Forte :

La journée du 15 a été dure, mais glorieuse pour le régiment : un solide point d'appui, une ferme, a été enlevée par nos poilus dont le moral, malgré huit jours d'une lutte âpre était toujours aussi élevé.

Dans la soirée, plusieurs contre-attaques boches se sont heurtées à une défense implacable. Le lendemain matin, voulant profiler de la brume, les Allemands essayent, une fois de plus, de nous ravir ces ruines qui nous ont coûté tant d'efforts. On voit se dessiner leur attaque, chacun d'eux connaissait son rôle : un à un, ils s'infiltrent, essayent de surprendre la vigilance de la faible garnison.

Des mitrailleurs boches s'avançant, se sont établis à une quarantaine de mètres de notre position. Mais en face d'eux, sont aussi nos mitrailleurs. Leur chef, l'adjudant Bayard, suit les mouvements de l'ennemi. Calme, sûr de lui et de ses hommes, il conçoit son plan : il passe un mot d'ordre : « Que personne ne tire avant mon signal »; et les mitrailleurs, confiants, attendent. Au moment où les mitrailleuses boches, en face engageaient la bande, un commandement! Notre mitrailleuse crépite; les Boches s'écroulent sur leurs pièces; un bond en avant, et la mitrailleuse ennemie était nôtre. La retourner fut l'affaire d'une seconde et nos poilus, fiers de leurs exploits, attendent, plus fermes que jamais, une nouvelle tentative ennemie.

Le 2e bataillon du 173e régiment d'infanterie à la ferme Forte :

Le 11 octobre, le chef de bataillon veut à tout prix faire parvenir un renseignement important au chef de corps. Il désigne le cycliste Salicetti. Le terrain à parcourir est long, absolument découvert, battu de toutes parts par de nombreuses mitrailleuses. C'est la mort presque certaine pour qui s'y aventure. Salicetti part cependant. II est touché d'une première balle : puis, successivement de trois autres. Malgré la perte de son sang et son épuisement extrême, il continue sa marche. Son itinéraire croise un poste de secours : le médecin veut l'y retenir. « Non ! répond Salicetti, je dois avant tout porter au colonel le pli qui m'a été confié. » Le poste du colonel étant à un kilomètre de là, Salicetti y parvient, accomplit sa mission, et c'est alors seulement qu'il consent à être pansé.

Le 11 octobre, le sergent Vincent et le soldat Enguerrand marchent avec la première vague à l'assaut d'une ferme forte-ment occupée et défendue par de nombreuses mitrailleuses. Un réseau de fil de fer épais et haut barre le chemin; les mitrailleuses ennemies tirent de toute part. Ne pouvant espérer couper ou franchir la trame du réseau, le sergent Vincent et le soldat Enguerrand se glissent sous lui, rampent jusqu'au bord opposé et bondissent sur les mitrailleurs ennemis. Ils en tuent deux et capturent 10 prisonniers.

Le 11 octobre, le soldat brancardier Braconi, déjà assez sérieusement blessé, entend en avant de la ligne les appels d'un de ses camarades touché d'une balle. Malgré le feu extrêmement violent des mitrailleuses qui balayaient le plateau, Braconi se porte en avant au secours du blessé. Une deuxième balle reçue immédiatement ne l'arrête pas; il continue jusqu'au moment où il tombe mortellement frappé de plusieurs balles. Cet homme seul, sans arme, portait à son bras le brassard de la Croix Rouge.

Le 3e bataillon du 173e régiment d'infanterie à la ferme Forte :

Le 15 octobre, à l'attaque de la ferme Forte, la 10e compagnie attaquait prenant une partie de la tranchée à revers. Marchant en tète, la baïonnette haute, l'agent de liaison Demange, Alsacien, venu comme volontaire sur le front français, fit preuve d'une telle ardeur qu'il allait plus vite que le barrage roulant, si bien qu'il arriva avant les obus de 75 sur un groupe de quinze Allemands qui attendaient le moment propice pour faire entrer leurs mitrailleuses en action. Telle fut leur surprise que devant la seule menace de cet homme résolu, ils levèrent les bras, abandonnant leurs armes.

A la ferme Forte, le 3e bataillon du 173e R. I. repousse victorieusement cinq contre-attaques. La plus dure fut celle du 16 octobre, lancée au petit jour après une formidable préparation d'artillerie.

Dans un trou d'obus avancé, une pièce de la 3e compagnie de mitrailleuses était en position, et attendait l'ennemi qui avançait de toute part. Sur quatre servants, trois sont mis hors de combat tant par le feu de l'artillerie que par les balles de mitrailleuses qui appuient l'attaque allemande. Resté seul à son poste, au milieu d'une fumée épaisse, le mitrailleur Felce, avec un sang-froid extraordinaire, continue à servir la pièce, chargeant, visant, tirant, empêchant ainsi les vagues d'assaut de déboucher du petit ravin où elles sont massées.

Une hardie patrouille de tête a cependant réussi à s'infiltrer à courte distance, sautant de trou en trou. Croyant le moment propice, le sergent allemand se précipite avec ses quatre hommes sur cet homme resté seul qui ose résister. En quelques balles bien ajustées, le soldat Felce les étendit raides morts, l'un après l'autre. Le dernier était tombé à quelques mètres à peine de sa pièce.

Aux armées, le 22 octobre 1918.

Le chef de bataillon

Commandant provisoirement le 173e R.I.,

Signé : PATACCHINI.

                      Cote_304

         Monument érigé en mémoire de ceux qui ont laissé leur vie à la "COTE 304"

                      Image10

Le 25 mai 2001, à Esne-en-Argonne (18 km au sud-ouest de Verdun) le monument dédié à la mémoire du 173° Régiment d'Infanterie, vient d'être inauguré, après son entière restauration, effectuée par l'Amicale des Anciens du Régiment, le souvenir Français et la Collectivité territoriale de la Corse.

Devant le monument fleuri, deux poilus, un capitaine et un soldat, rendent les honneurs militaires.. A leurs cotés, les deux petits enfants qui eurent le grand honneur de dévoiler le mémorial. La petite fille tient encore, soigneusement plié dans ses bras, le voile tricolore tandis que son frère ne semble pas du tout intimidé par le public. Le flambeau est transmis, charge à ces jeunes, de veiller à conserver et à perpétuer, à leur tour, aux générations futures, le devoir de mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France

Le Régiment devient 173° de Réserve en 1951

Il est dissout 30 juin 2001

A la dissolution du 373ème RI puis du 173ème RI, la Réserve a été rattachée au :

2ème Régiment Etranger de Parachutistes (6° compagnie) qui est basé

au Camp RAFFALLI à Calvi. (photo ci-dessous les garants du drapeau)

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Des visages de nos héros ......

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Des actes de décès........

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(fiches éditées depuis le site www:memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr)

LES BOCHES, LES SCHLEUX, LES FRIDOLINS

Dans la lecture des citations et des actes individuels de courage et faits d'héroisme, vous avez pu être surpris de lire le qualificatif de "boche" pour nommer l'ennemi sur des écritures officielles de l'armée française.........mais au fait, d'où vient l'origine du mot "boche" ?

Il y a eu une époque pendant laquelle les Français affublaient les Allemands de toutes sortes d'expressions péjoratives. Boches, Schleuh, Fritz etc …Vous les connaissez, mais en connaissez-vous la provenance ?

Les Français aiment tellement les Allemands qu'au cours de l'histoire, ils les ont affublés de différents noms d'oiseaux plus charmants les uns que les autres.

Regardons cela d'un peu plus près.

La pire insulte, c'est le mot "boche".

L'apparition de BOCHE remonte à la seconde moitié du 19 ième siècle, vers 1860, et "boche", ça viendrait d' "ALBOCHE".

Alboche est un terme un peu plus ancien formé du préfixe "AL", abréviation de "allemand" et du suffixe "boche".

Et "boche", avant de désigner l'ennemi allemand, était utilisé dans l'argot du 19ième siècle dans l'expression "tête de boche" pour désigner une personne à la tête dure, "une tête de bois" puisque "boche", à l'origine, c'est une boule, une boule en bois comme celle que l'on lance dans un jeu de quilles, par exemple.

Donc, je résume:

la boche, la boule de bois

le boche, l'homme à la tête de bois,

l'Alboche, l'Allemand à la tête de bois, qui, abrégé, redevient boche.

Comme l'attaque est la meilleure défense, il y a une entreprise d'électroménager allemande, BOSCH pour ne pas la nommer, qui a judicieusement joué de cette homonymie dans son slogan : " c'est bien, c'est beau, c'est Bosch".

Autre dénomination très peu sympathique:

CHLEU ou bien CHLEUH avec un H ou parfois encore SCHLEU avec un S devant.

D'où vient ce mot dont la prononciation avec le son "sch" rappelle certaines caractéristiques de la langue allemande?

CHLEUH, c'est le nom des populations berbères du Maroc occidental.

Les soldats français qui combattent au Maroc au début du 20ième siècle appellent ainsi les soldats des troupes territoriales. A leurs yeux, ce sont des sauvages, des barbares qui parlent une langue incompréhensible.

Ce terme importé en France désigne alors les Alsaciens et autres frontaliers qui parlent une autre langue que le français, on dit que ce sont des chleuhs qui parle schleu, puis ce terme désigne le soldat allemand avant de désigner plus largement l'occupant allemand pendant la second guerre mondiale.

Terminons par une désignation moins violente mais non moins péjorative: le Fritz.

Fritz est un prénom commun en Allemagne, notamment à la fin du 19ième siècle, c'est le diminutif de Friedrich, l'un des prénoms favoris des Hohenzollern, les empereurs de Prusse.

Le Fritz se décline et donne pendant la première guerre le fridolin, le frisé et même le frisou pendant la seconde guerre mondiale...

1 septembre 2006

La Malmignatte ou la Veuve Noire Corse

Les dangers de la Veuve Noire.


La Corse est reconnue pour être une ile sans risque particulier pour le randonneur.
Hormis les règles de sécurité pour cheminer sur le célèbre GR20, rien ne vient souligner des dangers endémiques évidents si l'on reste sans faire allusion au cochons sauvages !
Mais, même si nous avons tous eu nos aventures propres, elles rejoignent souvent le burlesque du film "les randonneurs".
La Corse est donc bien réputée pour n'apporter aucun danger par sa faune notamment dans la famille des reptiles, sachant que l'ile ne connait que de nombreuses sortes de couleuvres, mais aucune vipère.
La seule particularité qu'il faut toutefois connaître et garder en mémoire, l'été, pendant nos déplacements dans le maquis, à la chasse, à la pêche, sous une pinède ou en simple promenade familiale, c'est la présence de certaines araignées qui peuvent, par leur venin, apporter des désagréments sérieux en cas de morsure. Attention donc à la Malmignatte, plus connue sous le nom de Veuve Noire !


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En Corse, la malmignatte, appelée aussi latrodecte de Corse est une espèce (Latrodectus tredecimguttatus) cousine de la veuve noire d'Amérique du nord.

La femelle est longue de 15mm (les mâles atteignent seulement 4mm) et reconnaissable par la livrée noire sur laquelle se détachent généralement 13 taches abdominales rouge sang, réparties en trois lignes sur l'abdomen et sous l'abdomen.

D'activité plutôt nocturne, on la trouve en pleine nature, dans les champs et les jardins, sous une pierre ou un tas de bois. Sa toile horizontale est très irrégulière et dépasse de sa cachette. Elle pénètre parfois dans les maisons où elle se réfugie dans les endroits humides.

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Signes cliniques :        
1. La morsure généralement indolore, peut même passer inaperçue.

2. 1 à 30 minutes plus tard, des douleurs sourdes s'étendent progressivement de la morsure à tout le membre mordu, puis à tout le corps, rappelant pour ceux qui l'ont "expérimenté" à une piqûre d'un poisson, la vive.        

3. Cette douleur s'accompagne progressivement de contractions des muscles thoraciques, abdominaux et faciaux, parfois aussi ces contractions musculaires sont localisées au membre mordu.

      
4. Une anxiété, tournant parfois à la sensation d'oppression, à l'angoisse, à la peur profonde et irraisonnée de mourir, apparaît lentement et peut durer plusieurs semaines, s'aggravant dans certains cas de troubles psychiques plus sérieux (confusion mentale, cauchemars à répétition)        

5. Deux ou trois jours plus tard, les ganglions lymphatiques sont sensibles au toucher, et la victime voit apparaître des éruptions cutanées et s’amaigrit de plusieurs kilogrammes        

6. Plus tard, en 1 à 3 semaines (sans traitement) tous ces signes régressent et disparaissent, laissant la personne très affaiblie et fatiguée pendant encore plusieurs semaines.


Les cas mortels sont très rares, liés à des complications cardiaques, à des défaillances respiratoires ou à une surinfection.

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Biologie :
Les analyses de laboratoire montrent une hyperleucocytose, une hyperalbuminurie et une élévation de la créatine phosphokinase, comme pour tout empoisonnement général.

Traitement :
Une hospitalisation est nécessaire pour surveillance et traitement. Ce dernier s'appuie sur l'utilisation du gluconate de calcium par voie intraveineuse pour lutter rapidement contre la douleur.
Il faut éviter les dépresseurs du système nerveux central. Les opioïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont inefficaces contre la douleur.
L'application d'une vessie de glace diminue la douleur chez certains patients.
L'antivenin spécifique de Latrodectus n'est utilisé que dans les envenimations graves, chez les patients à haut risque (enfants et personnes âgées par exemple) ou chez ceux qui présentent des symptômes persistants plusieurs jours après la morsure.
Le traitement basé sur l'injection d'un sel de calcium, qui supprime les contractions musculaires et les douleurs, puis d'un sérum anti-latrodecte est actuellement le plus utilisé.
En l'absence de ce sérum, les médecins injectent un relaxant musculaire, comme le dantrolène.
Un traitement par antibiotiques réduit le risque de surinfection et diminue l'inflammation des ganglions lymphatiques. Mais même avec ce traitement, très efficace s'il est administré dans les 24 heures suivant la morsure, la victime d'une morsure de malmignatte reste très fatiguée plusieurs semaines.


Précautions :
En Corse, le latrodectisme (la morsure de malmignatte) n'est pas rare, et selon les années on en recense jusqu'à plus de dix cas par saison estivale.
Ainsi il est important de respecter des règles de protection chez soi, ou en randonnée, comme ; ne pas marcher pieds nus, se protéger lors de travaux de débroussaillage, regarder ou l’on s’assoit, éviter de marcher dans les grandes herbes sèches, jambes nues, de poser ses vêtements à même le sol, de pique niquer par terre sans repérer les abords….

2 septembre 2006

A Cuppulata Corsa

La Tortue d'Hermann

sa devise :...... "Chi va piano, va sano, e chi va sano, va lontano "

La lenteur de la Tortue n'est-elle pas la clé de sa longévité ?

Jean de La Fontaine, dans ses fables, la traitait déjà comme une reine intelligente capable de s'adapter au défi lancé par la rapidité et la fougue du lièvre conquérant.

Attardons-nous à la regarder de plus près:

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Nom scientifique : Testudo hermanni Nom corse : Cuppulata

Longueur:  jusqu'à 30 cm                Poids : de 1 à 3 kilogrammes


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Description :

Cette tortue terrestre a une carapace fortement bombée. Les écailles du dos (carapace) sont jaunes-verdâtres, ornées de stries noires. Les écailles du ventre (plastron) sont jaunes, traversées par deux bandes noires longitudinales. La queue est terminée par une griffe cornée.

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Habitat :

Elle préfère les basses altitudes (du littoral à 700 m). La tortue Hermann se trouve principalement dans le Sud de l'Ile mais aussi dans la plaine orientale (vallée du Tavignano)

Elle habite le maquis, les pelouses, les vergers, les lisières de forêts ou de cultures.

Elle aime particulièrement les sous bois clairsemés avec une couverture végétale de maquis mais aussi les terres sablonneuses.

Régime alimentaire :

La tortue d’Hermann est végétarienne (fleurs, feuilles ou fruits de différentes familles de plantes comme les Composées ou les Graminées).

Occasionnellement, elle peut capturer des invertébrés (Insectes, Gastéropodes) ou devient nécrophage (animaux morts).

Reproduction :

Ce n'est qu'à partir de 8 ans que les Tortues d'Hermann peuvent se reproduire.

La femelle dépose en moyenne 8 œufs au printemps dans le sol, sur des sites chauffés par le soleil. L'éclosion des œufs a lieu à la fin de l'été.

La tortue d'Hermann est une espèce qui vit le jour. Elle s'expose au soleil le matin, se cache aux heures les plus chaudes et reprend son activité en soirée. Elle hiberne pendant l'hiver. 

Longévité :

Elle peut vivre jusqu'à 80 ans. La mortalité est importante chez les jeunes tortues.

On estime que seulement 1 tortue sur 1000 pourra atteindre l'âge adulte.

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Menaces :

L'espèce est très fortement menacée par le développement de l'urbanisation qui fragmente et détruit son habitat (de plus, les routes sont des obstacles dangereux).

La fermeture des milieux, certaines pratiques agricoles (fauchage…) et surtout les feux représentent des dangers réels pour l'espèce, ainsi que les prélèvements d'animaux dans la nature. Ne la ramassez pas !

21 septembre 2006

La Tête de Maure ... Tout un Symbole !

Blasoncorse


La Tête de Maure ... Tout un Symbole !

La tête de Maure n’apparaît pour la première fois qu’en 1281, sur un sceau du Roi Pierre III dit le Grand, Roi d’Aragon et de Valence.
Elle est quadruple et entoure une croix. Ses successeurs continuèrent à se servir de cet emblème pendant un bon siècle. Les armoiries de la Sardaigne y doivent beaucoup.

En ce qui concerne la Corse, il faut savoir que l’emblème n’est pas né dans notre île.
Il y a été importé très justement par les rois d’Aragon successifs, au fil de leurs installations entre la fin du 13è et le début du 14è siècle.
S’il n’est pas exclu que certains chefs corses aient pu prendre la tête de Maure comme enseigne pour leurs fanions ou armoiries, il est en revanche certain qu’à ces périodes, le drapeau à la tête de Maure n’a pas encore été choisi comme drapeau officiel de la Corse.

Mais le 12 mars 1736 débarque à Aleria le baron allemand Théodore de Neuhoff qui, bardé indûment de titres prestigieux s’apprête à prendre le pouvoir sur l’Ile.
Théodore de Neuhoff se fait accompagner, dans sa marche triomphale à travers la Corse, d’un portrait où il figure en tenue d’apparat. Au bas de ce portait on voit un blason où l’on trouve :
au centre, un écu carré surmonté d’une couronne royale, elle-même surmontée d’un globe. Dans l’écu, une tête de Maure, tournée vers la droite de celui qui la regarde, portant un bandeau sur les yeux, noué derrière la tête.

C’est donc à ce roi d’opérette et à cet aventurier d’un autre temps (qui ne régna que six mois), que l’on doit la présence de la tête de Maure sur le drapeau officiel de la Corse.
Or, comme la popularité de Théodore de Neuhoff a été immense en Europe, la tête de Maure fut connue de tous ses Etats, comme le symbole officiel des armes de la Corse.

C’est toutefois avec Pascal Paoli que le drapeau à tête de Maure devient l’emblème officiel de la nation corse.
Bien qu’au début de son « Généralat » Pascal Paoli ne songea pas à innover en cette matière.
En effet il tint à garder l’emblème choisi, en janvier 1735, par les chefs insurgés (dont son père), lors de la  « Consulta » de Corté où l’étendard portait l’image de la Vierge Marie.
Mais en 1760 Pascal Paoli imagine un changement. Il introduit une innovation importante par rapport au drapeau de la « Consulta » de 1735, puisqu'il abandonne l'image de la Vierge et reprend la tête de Maure telle qu'elle figurait sur les cartes de l'époque et sur les armoiries de Théodore de Neuhoff.
Mais il y pratique une énorme différence : la suppression de la chaîne symbolisant l’esclavage.

Le 24 mai 1761, il est décidé de frapper la monnaie du Royaume, c’est à dire une monnaie portant les armes de la Corse dans une version définitive où un cartouche enferme une tête de Maure tournée vers la gauche, avec un bandeau sur le front, noué derrière la nuque et un collier à deux ou trois grains.

Pascal Paoli a effectivement décidé de relever le bandeau qui, jusqu’alors, était placé sur les yeux, dans les armes de Théodore de Neuhoff.
Un mot de lui, cité par l’un de ses biographes, nous donne la raison de cette décision :
" Les Corses veulent y voir clair. La liberté doit marcher au flambeau de la philosophie. Ne dirait-on pas que nous craignons la lumière ? "


L’histoire de la tête de Maure ne s’arrête pas là. La France la conservera sur ses drapeaux en y ajoutant les fleurs de lys mais en supprimant complètement le bandeau.
Puis la Révolution de 1789, dans un premier temps, donna, au tout nouveau département Corse, des armoiries avec une tête de Maure où s’inscrivait une devise : « La Loi, Le Roi ».

Mais, dès 1792 cette devise disparaît laissant seule la tête de Maure et les fleurs de lys.
Lorsque, plus tard, Pascal Paoli forme le royaume anglo-corse, la tête de Maure associée aux armes du roi d’Angleterre redevient, de 1794 à 1796, l’emblème officiel de la Corse.


Encore plus tard, le drapeau se dégagera des armes associées et des fleurs, pour verser dans la simplicité et la modernité.
Avec l’empire puis les Républiques, le collier disparaît comme la boucle d’oreille et le fond de l’étendard s’arrête au blanc immaculé.
Le visage s’oriente définitivement vers la gauche et le profil s’affine au niveau du nez et de la bouche.
Aujourd’hui la Tête de Maure a atteint son image définitive bien que des artistes cherchent à la faire encore évoluer.

23 décembre 2006

L'origine du Sapin de Noël

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Les peuples celtes qui considéraient le 24 décembre, comme le jour de la renaissance du Soleil, avaient déjà coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire. Ils avaient choisi l'épicéa pour représenter, ce jour là, l'arbre de l'enfantement.

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Au 11e siècle, le monde religieux représentait dans les églises, des scènes appelées Mystères, (dont celle du Paradis) durant le calendrier de l'Avent. Garni de pommes rouges, un sapin symbolisait alors l'arbre du Paradis avec Adam et Eve en hommage à leur canonisation faite un 24 décembre..

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Au cours du 15e siècle, des fidèles chrétiens commencèrent à  en installer, pour leur célébration familiale, dans leurs maisons, la veille de Noël.

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Toutefois, le premier arbre de Noël tel que nous le connaissons, serait apparu en Alsace en 1521.

On parlait alors de décorer les maisons avec des branches coupées 3 jours avant le jour de Noël.

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Cette pratique était répandue en Alsace et dans la région de Bâle. Elle représentait à l'origine l'Arbre d'Eden dans les mystères joués la veille de Noël sur les bords du Rhin. Pour le décorer, on attachait des pommes à ses branches.

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En 1546, on parle sérieusement d'arbres de Noël quand la ville de Sélestat en Alsace autorise ses habitants à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la St Thomas, le 21 décembre.

Des roses, symbolisant la Vierge, faisaient partie de leur décoration, ainsi que des pommes, des confiseries et des petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties.

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Les pommes y avaient toujours une valeur symbolique, en référence à l'ancien calendrier des saints, où le 24 décembre était réservé à Adam et Eve.

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A l'époque toutefois, l'Eglise considérait l'arbre de Noël comme une pratique païenne.

En effet, avant que la fête de Noël existe, il se pratiquait déjà un rite païen lors du solstice d'hiver où l’on décorait un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs et du blé.

Plus tard, on accrocha une étoile à son sommet, symbole de l'étoile de Bethléem qui devait guider les Rois Mages.

Dès lors ce geste conquit peu à peu les communautés protestantes d'Allemagne du nord et celles des grandes villes et le sapin de Noël occupa une place de choix dans les églises des deux religions.

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En France, l'arbre de Noël fut introduit à Versailles en 1738 par Marie Leszczynska, épouse du roi Louis XV.

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Au 18e siècle, la coutume du sapin décoré était déjà bien implantée en Allemagne, en Autriche et même en France. 

Une gravure de 1806, représente un sapin décoré avec des petits personnages, des animaux, des oiseaux et des gâteaux découpés.

En 1837, Hélène de Mecklembourg, duchesse d'Orléans, d'origine allemande fit décorer un sapin au Château des Tuileries, pour les fêtes de Noël.

En 1841, le prince Albert (originaire d'Allemagne), époux de la reine Victoria, fit dresser un arbre de Noël au château de Windsor, en Angleterre.

La mode du sapin de Noël se répandit alors rapidement chez la bourgeoisie britannique et se propagea ensuite chez les gens du peuple.

À l'époque victorienne, un beau sapin de Noël devait avoir six hauteurs de branches et être posé sur une table recouverte d'une nappe de damas blanc. On le parait de guirlandes, de bonbonnières et de fleurs en papier.

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On commença bientôt à voir des premiers sapins illuminés.

Comme la cire était coûteuse, on plaçait des coquilles de noix remplies d'huile à la surface de laquelle une petite mèche flottait ou des chandelles souples que l'on nouait autour des branches. Les premières bougies furent fixées au bout des branches des sapins au moyen de cire ou d'épingles. Arrivèrent par la suite les petites lanternes et les petits bougeoirs facilitant l'installation des chandelles.

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En France, cette tradition se généralisa dans tout le pays après la guerre de 1870.

Les émigrés de l'Alsace-Lorraine occupée firent largement connaître la tradition du sapin à tous les français; on disait : "Là où il y a une famille alsacienne, il y a un sapin de Noël".

A la fin du 19e siècle tout le pays l'avait adopté.

Il fit ensuite son apparition aux Etats-Unis, à la Maison Blanche.C'est à partir de 1880 qu'on a pu y voir les premières décorations avec des ampoules électriques. 

Mais c'était tout de même rare car, à cette époque, le prix d'une guirlande d'ampoules représentait un salaire hebdomadaire moyen.

Jusque dans les années 1950 c'est l'Allemagne et les pays d'Europe de l'est qui restent le coeur de production des ornements d'art.

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Les artisans y travaillaient de nombreux matériaux comme le verre soufflé, filé, moulé, le métal, la cire et le bois. 

On fabriquait aussi des petits personnages en coton, des cheveux d'anges métalliques (origine lyonnaise).

La boule de Noël qui décore aujourd’hui nos sapins, est née en 1858, à Meisenthal en Moselle.

Jusqu’alors, traditionnellement, on y accrochait toujours des pommes mais en 1858, l'hiver fut si rigoureux qu'il n'y eut plus de fruit. Un artisan verrier eut l'idée pour donner quand même l’illusion, de créer des boules représentant des pommes et autres fruits.

La boule de Noël était née.

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Les bougeoirs à pince firent ensuite leur apparition vers 1890. Quant aux globes de verre et aux lanternes, ils furent créés entre 1902 et 1914 avec les guirlandes de papier brillant puis les guirlandes électriques, moins dangereuses que les chandelles.

Depuis, les innovations se sont succédées jusqu’à remplacer l’arbre naturel par un sapin artificiel, en rajoutant des guirlandes musicales et des décorations ciblées par des styles toujours nouveaux.

3 septembre 2006

Le Mouflon Corse

S’il est un animal qui symbolise au mieux la Liberté, l’Indépendance et la Résistance, c’est bien le mouflon.

Les montagnes sont à lui et, pour l’homme qui l’a jadis décimé, il garde une méfiance éternelle qui mérite le respect.

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Le Mouflon corse, ancêtre du mouton domestique, est d’allure élégante et altière, malgré un corps assez trapu. Les mâles pèsent de 35 à 50 kg et mesurent 75 à 80 centimètres au garrot.

Ils portent de longues cornes spiralées courbées vers l’arrière et à croissance annuelle. Ce qui les différencient du bouquetin des Alpes.

Les femelles sont plus légères, 25 à 40 kg. avec, ou non, présence de cornes suivant les populations (groupes géographiques des hardes).

Chez les deux sexes il existe un masque facial blanc dont l'étendue varie avec l'âge. Le pelage est court et dense à l'exception du jabot des mâles. Brun Chocolat en hiver, il s'éclaircit en été.

En général, une selle blanche apparaît en hiver chez les mâles.

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Le rut a lieu entre octobre et décembre. La femelle donne naissance à un agneau, exceptionnellement deux, au printemps, entre mars et mai.

Le mouflon est un animal sociable. En règle générale, en dehors du rut, les mâles et les femelles adultes accompagnées de leur progéniture, vivent séparés au sein de groupes de taille variable suivant les saisons et les populations.

Capable d'adapter facilement son régime alimentaire, le mouflon présente une grande aptitude à coloniser des milieux très divers. Il affectionne les moyennes montagnes, les successions de collines, les grands espaces ouverts, les milieux plus ou moins accidentés et peu enneigés en hiver, les sols rocailleux et bien drainés, couverts d'une végétation herbacée ou arbustive. Il utilise les zones boisées pour se protéger de la chaleur et des intempéries et pour se nourrir l'hiver, pendant les périodes d’enneigement.

Cette souplesse d'adaptation a facilité la réalisation de nombreuses introductions en Europe pour préserver sa reproduction et sa réinsertion continentale.

En Corse, sur son île d'origine, il est présent depuis plus de 8 000 ans au nord, dans le massif du Cinto et Asco ainsi qu’au sud dans les secteurs de Bavella, à raison de 400 et 200 individus environ. Ces populations ont donc dépassé le seuil critique d'extinction. La chasse de l'espèce y est interdite depuis 1956.

En France continentale, la première introduction a été réalisée en 1949 dans le Massif du Mercantour où 65 populations sont présentes actuellement, puis dans 25 départements avec un effectif total estimé à 11 317 individus. On rencontre maintenant cette espèce dans les régions méridionales, les Pyrénées et les Alpes, notamment dans le Vercors.

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Les effectifs continentaux de mouflons sont en progression lente depuis une dizaine d'années et demeurent inférieurs aux potentialités des habitats méridionaux disponibles. Son avenir reste donc prometteur, et l'intérêt qu'il suscite auprès des utilisateurs de la nature, chasseurs, naturalistes, promeneurs le prouve. Malgré son statut d'animal "étranger", il a réussi son "intégration" dans de nombreuses régions.

Il ne commet que peu de dégâts sur les cultures et ne pose aucun problème aux sylviculteurs lorsque le site d'introduction a été bien choisi et se prête à un développement normal des populations.

Si en Corse, la ferme poursuite des actions de protection est la meilleure garantie de sauvegarde de l'espèce, son développement sur le continent est désormais à maîtriser car les populations d'ongulés autochtones sont florissantes.

Alors, si un jour, au cours d'une randonnée sur l'Alta Strada vous en voyez un aux aguets, montrez lui, par votre attitude, que l'homme a changé et qu'il ne lui veut plus aucun mal.....alors peut être que dans un avenir espéré, il nous pardonnera et se rapprochera à nouveau de nous.

27 décembre 2006

Canti di Corsica

http://www.dailymotion.com/swf/72PlMyZiK3hdWrnn"

Juste un lien pour cliquer sur une vidéo qui confirme qu'en Corse.....le chant est inné dès le berceau.

Ce jeune homme de 19 ans a été entendu au cours d'une soirée musicale qui a eu lieu l'été dernier dans le village de Rutali, à la surprise des musiciens, qui vont improviser les arrangements vocaux de "Corsica" (Petru Guelfucci) et devant un public médusé.

Il y a en Corse des talents à faire palir tous les casting de la StAR AC' !!

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Sur le lien ci-dessous vous pourrez regarder le groupe culte : " Canta U Populu Corsu"

http://www.dailymotion.com/swf/780R0EyIcPE3k3ruK

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En cliquant sur ce lien ci-dessous vous pourrez apprécier la chanteuse Jenifer, à l'occasion d'une rencontre télévisée avec le groupe "Chjami Aghjalesi"

http://www.dailymotion.com/swf/1p09nCnzZ1tfM52iQ

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Sur ce lien vous verrez que Jacques Dutronc s'intègre également très bien dans nos chants avec le groupe "Tavagna"

http://www.dailymotion.com/swf/3HhTBah79kYp54o0E

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Un petit clin d'oeil pour 2 guitaristes exceptionnels. 2 polonais pourtant bien connus des calvais. Marcin Czarnecki et Piotr Debowski. 2 artistes sillonnant le monde pour des concerts classiques souvent télévisés jusqu'aux USA.......leurs noms ?...Los Desperados

L'été ils viennent à Calvi pour, chaque soir, enflammer les ambiances du parvis de l'église ou des terrasses du port

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En cliquant sur le lien ci-dessous vous suivrez un extrait d'un de leurs derniers passages sur une chaine télévisée.

http://www.dailymotion.com/swf/1OjhYJupEpgBX6w9N

28 janvier 2007

Le village ruine d'OCCI

Le village ruiné d'Occi est un site particulier qu'il faut découvrir.

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L'histoire malheureuse de ce village remonte au 15° siècle.

A l'époque, la Corse et principalement la Balagne était en proie aux invasions barbares arrivant de la mer. Le golfe de Calvi n'était pas sans voir débarquer les guerriers sarrasins avides de conquêtes et de pillages sauvages.

Les premières victimes étaient les habitants des villages construits sur le littoral. C'est ainsi que, face à Calvi, sur la Pointe Spanu, était un village qui fut décimé par l'envahisseur.

Ses habitants, exténués par les assauts imprévivibles et incessants, abandonnèrent définitivement leurs demeures pour se réfugier, avec d'autres, sur une éminence rocheuse, à 377 m de hauteur, pour y construire le village d'Occi.

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L'endroit était choisi pour la qualité de son observatoire fabuleux dominant le golfe de Calvi, les plaines du littoral et sa fantastique vue panoramique sur la mer.

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Les maisons furent bâties solides, hautes, serrées l'une contre l'autre pour faire masse. Le vent y était vif et il fallait se protéger par des batisses et des murs puissants. L'eau arrivait de la montagne pour les cultures et une fontaine alimentait la cruche que les femmes venaient remplir pour leur table. Les chemins étaient sinueux et encadrés de murets délimitant les enclos et canalisant les animaux. Plus loin, les jardins se répartissaient en espaliers sur les versants irrigués et plus haut fut dallée l'aire circulaire nécessaire au battage du blé.

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Les hommes construisirent leur église pour accueillir leur prêtre pendant que les enfants couraient en riant dans les ruelles déjà ombragées par les arbres fruitiers et les jeunes figuiers.

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Ainsi, sur les registres datant de 1589, il a été recensé une population de 150 habitants pour ce petit village à peine centenaire. Mais les temps se succèdent et ne se ressemblent pas.

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Au 17° siècle les jeunes ne voient plus l'intérêt à rester sur ce promontoire isolé de la vie de la plaine. Les efforts sont renforcés par cet éloignement et les cultures, dans la vallée désormais sécurisée, sont plus florissantes. Ils s'installent donc au fur et à mesure des mariages, un peu plus bas, à l'abri du vent battant, face au soleil couchant, dans le village de Lumio.

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Occi déclina doucement tant et si bien qu'au nouveau recensement du 29 avril 1852 on ne compta plus que 62 habitants. Les cadastres de l'époque et les partages communaux furent revus pour déclasser la commune d'Occi et la rattacher comme hameau de la commune de Lumio.

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Petit à petit le village s'enfonça dans l'abandon de ses cultures, de ses jardins, de ses maisons. L'eau, bientôt n'arriva plus. Les chemins furent gagnés par le maquis et les ronces fermèrent les ruelles. Le vent fit vieillir les maisons et les toitures s'effondrèrent.

Le village mourut réellement en 1927 lorsque son dernier habitant, Félix Giudicelli, y rendit son dernier soupir.

Aujourd'hui des actions bienfaisantes cherchent à ranimer ce lieu. Occi, le village ruiné est devenu le but de promenades proposées aux touristes. Des bénévoles de l'association de la sauvegarde du village s'accordent à conter aux visiteurs la triste histoire de ce village. Laetitia Casta ex mannequin maintenant comédienne, originaire de Lumio, a même financé une grande partie de la rénovation de l'église où des offices sont à nouveaux célébrés lors de la fête patronnale.

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Si vous ressentez l'envie de vous replonger dans l'histoire de ces vieilles maisons, respirer le parfum de jadis, fouler ce sol chargé de tant de souvenirs et visiter ces demeures encore dotées de leurs vasques creusées sous les fenêtres et de leurs pierres à moulin, alors venez....

Suivez l'un des deux sentiers qui vous conduira là-haut. Le premier part de Lumio, indiqué par un panneau fixé sur la droite du restaurant "chez Charles". Le second démarre de la route de Lavatoggiu, à la hauteur de l'entrée du camping "le Panoramic".

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Le premier vous offrira une vue formidable sur le golfe de Calvi, le second vous fera découvrir la Pointe de Spanu et l'anse de Sant' Ambroggio.

N'oubliez pas votre appareil photo ou votre caméra ! Emportez un peu d'eau avec vous ! .....et surtout respectez ce lieu préservé volontairement de toute recherche commerciale de manière à ne jamais tuer l'authenticité de ce site........Bonne découverte !

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